Il est bien connu que le français est une langue qui comporte de nombreuses exceptions et complexités. L’homonymie compose un élément difficile de la langue française : elle entraîne des difficultés pour beaucoup de Français ainsi que pour des apprenants qui apprennent le français.
Il existe de nombreux mots qui se prononcent de la même manière, mais sont orthographiés de manière très différente ce qu’on appelle l’homophonie. De même, il y a aussi le cas inverse, l’homographie : même orthographe mais prononciation différente. Ces deux cas seront définis, expliqués et illustrés par les exemples ci-dessous. Ensuite, trois exercices concernant cette problématique seront proposés.
Sommaire
1. Introduction
2. Définition
2.1 L'homophonie
2.2 L'homographie
3. Exercices pédagogiques
4. Conclusion
5. Sources
1. Introduction
Il est bien connu que le frangais est une langue qui comporte de nombreuses exceptions et complexités. L'homonymie compose un élément difficile de la langue frangaise : elle entrarne des difficultés pour beaucoup de Frangais ainsi que pour des apprenants qui apprennent le frangais.
Il existe de nombreux mots qui se prononcent de la même manière, mais sont orthographiés de manière très différente ce qu'on appelle l'homophonie. De même, il y a aussi le cas inverse, l'homographie : même orthographe mais prononciation différente. Ces deux cas seront définis, expliqués et illustrés par les exemples ci- dessous. Ensuite, trois exercices concernant cette problématique seront proposés.
2. Définition
L'homonymie est un terme pour signifier la même notion. En effet, « homo » signifie « semblable » et « onyme » le nom (cf. LOYER, NOGUES 2011, p. 19). Un homonyme correspond donc à un nom étant semblable à un autre nom. Voici quelques exemples : « pois » et « poids », « ancre » et « encre », « un page » et « une page ».
On distingue deux types d'homonymes :
- les homophones, c'est-à-dire ceux qui ont une graphie différente, comme par exemple « verre, vair, vert, ver, vers ».
- les homographes, étant des mots qui ont la même prononciation et la même orthographe, mais une signification différente, comme par exemple « sens » (direction) , « sens » (signification), « Sens » (la ville).
Toutefois, il faut bien distinguer l'homonymie de la polysémie. Contrairement à la polysémie, « dans le cas de l'homonymie, il ne paraìt pas possible de rétablir une relation sémantique vraisemblable » (NYCKEES 1998, p. 193). « Les deux mots ne présentent pas plus d'affinité sémantique entre eux que n'importe quels mots du dictionnaire pris au hasard » (ibid.). C'est la raison pour laquelle on peut dire que l'homonymie est une relation entre deux ou plusieurs mots, tandis que la polysémie est une propriété d'un seul et même mot ayant plusieurs significations (cf. ibid.)
Les sources de l'homonymie peuvent se produire de l'évolution sémantique, mais le plus souvent, elles résultent de l'évolution phonétique. Cela s'est produit du latin au frangais et a créé un grand nombre d'homonymes en réduisant la longueur des mots (cf. ibid.). Par exemple, en ancien frangais, le mot « nouer » signifiait tant « nager » que « faire un nreud ». Le premier sens vient du latin « natare » et le second du latin « nodere » (cf. ibid.).
2.1 L'homophonie
Il existe trois formes différentes de l'homophonie dans la langue frangaise : les homophones lexicaux, grammaticaux et de discours. Prenant le cas du premier groupe, il s'agit de noms communs de même sonorité mais de sens différents comme par exemple « mer, maire, mère » (cf. LOYER, NOGUES 2011, p. 22). Le deuxième groupe comprend des mots grammaticaux de nature, de sens et d'orthographe différents mais de même prononciation (cf. ibid.). Des exemples sont « a « et « à » ou « c'est, s'est, ces, ses ». Les homophones de discours sont deux énoncés de sonorité identique mais le découpage des mots est différents, comme « un dauphin » et « un dos fin » (cf. ibid.).
Dans son dictionnaire, Philipon-La-Madelaine ajoute quelques précisions sur le terme de l'homophonie. Il explique que les mots doivent être de familles différentes et que les verbes et leurs substantifs ne peuvent pas être considérés comme des homophones bien que leurs orthographes soient différentes, car ils ont des racines communes. Un exemple pour un tel non-homophone serait « choc » et je choque » (cf. ibid.)
De plus, les homophones se distinguent dans leur orthographe soit par l'utilisation de diacritiques, comme la/là ou ou/où, soit par l'usage de graphèmes spécialisés (cf. ibid. p. 20). Ces derniers peuvent être un graphème muet comme ban/banc, une opposition de graphèmes muets comme vers/vert, un doublement de consonnes (cane/canne) ou des différentes graphies soit consonantiques (lacer/lasser) soit vocaliques (saint/sein) (cf. ibid.).
Voici une liste avec les homophones les plus courants :
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2.2 L'homographie
Comme l'homophonie, l'homographie est également un cas particulier de l'homonymie. Ici, on trouve le cas inverse de l'homophonie. Alors que l'orthographe des mots est identique, ils se distinguent le plus souvent au niveau de leur prononciation. Mais il faut ajouter qu'il existe aussi des exceptions où les homographes montrent la même prononciation.
Selon une affirmation de Monsieur Dégardin dans son livre des Homonymes et homographes de la langue frangaise, « apprende à lire et à distinguer les uns des autres 500 homographes est un travail qui n'est ni bien long, ni bien pénible ». Il est vrai que l'homographie pose moins de problèmes que l'homophonie, toutefois c'est aussi un phénomène qui rend la langue frangaise et son apprentissage plus complexe.
Voici quelques exemples, issus de TV5 monde :
- « Mes fils ont cassé mes fils. »
Lorsqu'on parle de l'enfant comme dans le premier cas, le « s » se prononce , au deuxième cas, il s'agit d'une chose qui apporte de l'électricité.
- « Elle est allée vers l' est. »
Tandis que le premier « est » constitue une forme conjuguée du verbe être, le deuxième avec un « s » prononcé est un point cardinal.
- « Dans la cour du couvent, des poules couvent les reufs. »
Le nom « couvent » dont le « -ent » se prononce désigne un lieu religieux et le verbe est conjugué au présent de l'indicatif à la troisième personne du pluriel. Dans ce cas, la terminaison n'est pas prononcée.
- « La dame dame le sol. »
Ce cas est un peu plus compliqué, car les deux mots ne se différencient pas dans leur prononciation, mais dans leur sens. Le nom signifie une femme, alors que le verbe signifie « écraser ».
- « Le mousse gratte la mousse de la coque. »
« Le mousse » est un marin, alors que « la mousse » représente une plante verte accumulée sur la coque du bateau sous forme de tapis. Pour cet exemple, l'un est au masculin et l'autre au féminin. Ici comme dans l'exemple précédent, leur prononciation est la même.
- « Tu as un as dans la main. »
Dans le premier cas, il s'agit du verbe « avoir » conjugué au présent de l'indicatif à la troisième personne du singulier, par contre le deuxième représente la carte à jouer.
3. Exercices pédagogiques
Exercice 1 :
Choisissez le bon mot en le soulignant ! (phrases de francaisfacile.com)
1. J'ai soif, je vais boire de l'eau dans un ver/verre/vers
2. Dans mon champ, il y a un gros ver/verre/vers de terre.
3. Les habitants de la Grèce/graisse s'appellent les Grecs.
4. La Grèce/graisse est un corps gras se présentant à l'état solide à température ordinaire.
5. J'ai regu un cou/coüt/coup de coude.
6. Une girafe a un long cou/coüt/coup
7. Le cou/coüt/coup de la vie augmente souvent.
8. Le mois de mai/mais/mets est le cinquième de l'année.
9. J'aime les épinards mai/mais/mets je n'aime pas les haricots.
10. Je mai/mais/mets mes chaussures et mon pantalon.
Exercice 2 :
Trouvez le mot qui complète la phrase et puis nommez d'autres mots ayant la même prononciation (les homophones) ! (phrases de lingolia.com)
1. Les enfants, allez jouer dans la.
2. Le week-end prochain, nous allons élire un nouveau.
3. Corentin préfèrerait à la mer.
4. Notre nouveau professeur de frangais a 1' sympathique.
5. Tu m'appelles tu quittes le travail ? On pourra aller
[...]
- Citation du texte
- Jana Wagner (Auteur), 2020, L'homonymie de la langue française, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/916783
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