Vu la prescription et l’utilisation irrationnelles de médicaments et surtout les antibiotiques et les antipaludéens, vu aussi la rareté de publications sur l’analyse de prescription des antibiotiques et antipaludéens en République Démocratique du Congo en générale et la ville de Lubumbashi en particulier, nous avons mené une étude rétrospective sur l’analyse critique des prescription médicales des antibiotiques et antipaludéens chez les enfants de 0 à 5 ans pour une période allant de Novembre 2015 au Juillet 2016 aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi. Cette étude a porté sur 300 ordonnances contenant au moins un antibiotique et/ou un antipaludéen des enfants de 0 à 5 ans. Il en est ressorti que 22% des prescriptions contenaient le nom du prescripteur. 14% des ordonnances avaient la présence du numéro d’ordre et 95% de prescription contenaient l’adresse professionnelle du médecin prescripteur. La totalité de prescriptions contenaient les noms des malades soit 100% ainsi que leurs âges, La tranche d’âge supérieure de 2 à 5ans étaient dominante soit 42% ; Le sexe féminin était majoritaire soit 50%. La famille des β-lactamines était la plus prescrite avec un taux de 68%; suivis des macrolides 12%. Alors que pour les antipaludéens la famille la plus représentée était l’Artemisinine et ses dérivés soit 77%. Une grande partie de prescription des antibiotiques étaient en spécialité avec un taux 42 %, alors que la plupart des antipaludéens étaient prescrits en générique soit environs 66%, la durée du traitement des antibiotiques était absente dans 53% des ordonnance, pour les antipaludéens elle figurait dans 53% des cas. Dans toutes les deux classes la voie orale était la plus utilisée avec un taux de92% pour les antibiotique et 90,37% pour les antipaludéens. Les erreurs posologiques concernaient 21% des ordonnances pour les antibiotiques dont 13% des erreurs de surdosage et 8% des erreurs de sous-dosage. Pour les antipaludéens nous avons décelé 31% des erreurs posologique dont 11% des erreurs des surdosages et 20% des erreurs de sous-dosage. Ces résultats montrent que dans la ville de Lubumbashi les prescripteurs commettent des énormes erreurs dans la prescription des antipaludéens et antibiotiques chez les enfants 0 à 5 ans et le non-respect de règle rédactionnel de prescriptions médicales en pédiatrie.
DEDICACE
A moil très dier papa ETIENNE MAKEBA
Eli témoignage de tant ďannée de sacrifices, d’encouragement et de prières.
Aucune dédicace lie saurait exprimer à sa juste valeur, l’ampleur de l’affection et de l’admiration que j’éprouve pour vous.
Veillez trouver dans ce travail, le fruit de vos peines et vos efforts, ainsi que le témoignage de ma grande reconnaissance.
Puisse Dieu te procurer santé, longue vie
A ma maman chérie NGALULA WETU
Fenmie forte, honorable, aimable : Tu représentes pour moi le symbole de la bonté par excellence, la source de tendresse et l’exemple du dévouement qui 11’a pas cessé de m’encourager et de prier pour moi.
Tes prières et ta bénédiction m’ont été d’un grand secours pour mener à bien mes études.
Aucune dédicace 11e saurait être assez éloquente pour exprimer ce que tu mérites pour tous les sacrifices que tu 11’as cessé de me donner depuis ma naissance, durant mon enfance et même à l’âge adulte.
Je te dédie ce travail en témoignage de mon profond amour. Puisse Dieu, le tout puissant, te préserver et t’accorder santé, longue vie et bonheur.
« Mère exemplaire »
Je t’aime NGALULA
DARIUS MUBENGAY VOTRE FILS
AVANT-PROPOS
La réalisation de ce travail qui sanctionne la fin de nos études universitaires à la Faculté des Sciences Pharmaceutiques est le fruit des efforts conjugués de plusieurs persoimes, méritant d’être remerciées.
Nos remerciements s’adressent premièrement à la directrice de ce travail, Professeur Docteur Flora MUSU AMBA TSHINANU, vous nous avez fait U11 grand honneur en nous inspirant le sujet de mémoire et en guidant nos pats dans la voie de la clinique pharmaceutique. Vous avez été très disponible à notre égard. Votre accessibilité facile et sans protocole d’audience 11e nous a pas laissé indifférent.
Nos remerciements s’adressent également au Pharmacien Assistant Christian KASONGO BUSAMBWA, que dois-je dire de vous. Ce travail est le fruit du suivi sans relâche dont vous avez fait preuve à notre égard. J’admire le respect que vous avez pour l’autre. Que Dieu vous bénisse.
Cher PAPA Professeur KAUMBA KATCHY GHISLAIN, il est souvent difficile de trouver des personnes de bonne foi, serviables et bienfaiteurs, mais Dieu m’a fait grâce de vous rencontrer dans mon chemin. Je manque les mots pour exprimer ma gratitude. Que l’éternel Dieu créateur vous accorde une longue vie et bénisse vos enfants et petits-enfants.
Nous exprimons également notre gratitude aux autorités de la Faculté des Sciences Pharmaceutiques, Professeurs, les chefs des travaux ainsi qu’aux assistants qui ont contribués sans relâche à notre formation.
A mes très chers sœurs et frères : BOBO MÁKÉBA, BRUNEL MÁKÉBA, HUGUETTE KARINGA, KORA NDAYA, FUTILA MÁKÉBA, BRIGITTE MÁKÉBA. Pour l'affection qui nous lie, pour l'intérêt que vous portez à ma vie, pour vos soutiens, vos compréhensions et vos encouragements. Que ce travail témoigne la reconnaissance infinie. Je vous souhaite une vie pleine de bonheur et que je sois toujours le frère dont vous serez fier.
Nous ne saurions pas terminer ces propos sans adresser nos remerciements à tous nos collègues de promotion, amis et proches pour leurs conseils et encouragements. Nous citons : Christian BALMAYEL, JérémieMAKAMBO, TonyKITOKO, DeclerckLOMEMA, Fatient KANI Kl, Henry MW AM FETI, Yannick UGBINZA, Kibala KIKO, Joëlle ILONGA, Fred LISUNGI, FrancisMULEMA, AgarMATALATALA, HéritierMOTEMA, JuniorKAVULA, Devos LUENZI, Marlene WANI, Eminin MBEMBA, Sara IKABANGA, Friscille KUMBI, Fierrette KANGIDI Chrístian KAJA, Anifa IBRAHIM, Pamphile ITEIE, Richard MUIEBA, Dániel KANYIKI, Horance MUJINGA, couples PAUIINKEYNA, Espoir BOKITA, dieu MBEMBA, Phn IEMASA, Nadia MBAIA,
RESUME
Vu la prescription et !'utilisation irrationnelles de médicaments et surtout les antibiotiques et les antipaludéens, vu aussi la rareté de publications sur l'analyse de prescription des antibiotiques et antipaludéens en République Démocratique du Congo en générale et la ville de Lubumbashi en particulier, nous avons mené une étude rétrospective sur l'analyse critique des prescription médicales des antibiotiques et antipaludéens chez les enfants de 0 à 5 ans pour une période allant de Novembre 2015 au Juillet 2016 aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi. Cette étude a porté sur 300 ordonnances contenant au moins un antibiotique et/ou un antipaludéen des enfants de 0 à 5 ans. Il en est ressorti que 22% des prescriptions contenaient le nom du prescripteur. 14% des ordonnances avaient la présence du numéro d'ordre et 95% de prescription contenaient l'adresse professionnelle du médecin prescripteur. La totalité de prescriptions contenaient les noms des malades soit 100% ainsi que leurs âges, La tranche d'âge supérieure de 2 à 5ans étaient dominante soit 42% ; Le sexe féminin était majoritaire soit 50%. La famille des ß-lactamines était la plus prescrite avec un taux de 68%; suivis des macrolides 12%. Alors que pour les antipaludéens la famille la plus représentée était l'Artemisinine et ses dérivés soit 77%. Une grande partie de prescription des antibiotiques étaient en spécialité avec un taux 42 %, alors que la plupart des antipaludéens étaient prescrits en générique soit environs 66%, la durée du traitement des antibiotiques était absente dans 53% des ordonnance, pour les antipaludéens elle figurait dans 53% des cas. Dans toutes les deux classes la voie orale était la plus utilisée avec un taux de92% pour les antibiotique et 90,37% pour les antipaludéens. Les erreurs posologiques concernaient 21% des ordonnances pour les antibiotiques dont 13% des erreurs de surdosage et 8% des erreurs de sous-dosage. Pour les antipaludéens nous avons décelé 31% des erreurs posologique dont 11% des erreurs des surdosages et 20% des erreurs de sous-dosage. Ces résultats montrent que dans la ville de Lubumbashi les prescripteurs commettent des énormes erreurs dans la prescription des antipaludéens et antibiotiques chez les enfants 0 à 5 ans et le non-respect de règle rédactionnel de prescriptions médicales en pédiatrie.
MOTS-CLES : Prescription, antibiotique, antipaludéen, enfant
INTRODUCTION
Le terme « orphelins thérapeutiques » a été utilisé pour décrire la population pédiatrique mondiale pour la première fois en 1963 par un pédiatre Américain, le Dr. Harry Shirkey (KAGUELIDOU F., 2012). Depuis et malgré des importants progrès scientifiques dans le domaine de la pharmacologie clinique pédiatrique, l’accès à des médicaments ayant des présentations et des données d’évaluation appropriées chez l’enfant reste encore très limitée (HOPPU K., 2008). Ainsi, seulement un tiers des médicaments utilisés en pédiatrie a été correctement étudié chez l’enfant et possède des recommandations d’utilisation fiables, alors que la majorité sont administrés en dehors de leur autorisation de mise sur le marché (AMM).
Globalement, la prescription hors AMM désigne deux situations : la première est l’utilisation de médicaments n’ayant pas d’AMM chez l’enfant et/ou l’adulte; la seconde concerne toute prescription non conforme aux conditions de l’AMM, présentées dans le résumé des caractéristiques du produit pour l’âge, la dose, l’indication, la voie d’administration ou la durée du traitement (KAGUELIDOU F., 2012).
Bien que l’incidence des erreurs de prescription, ou d’iatrogénie médicamenteuse, soit similaire chez l’enfant et chez l’adulte, le risque d’évolution vers des complications graves ou de décès est trois fois plus élevé chez l’enfant (FORTESCUS EB. et al., 2003). En effet, l’enfant présente des particularités en termes de pharmacocinétique et de pharmacodynamie, qui le rendent plus à risque que l’adulte. De nombreux autres facteurs expliquent la vulnérabilité des enfants : la nécessité d’une adaptation des prescriptions au poids, les modifications rapides de ce poids sur une courte période, l’absence de conditionnement ou de dosage adapté conduisant à des ajustements de prescriptions. Tout cela constitue autant de sources d’erreurs possibles dont les conséquences peuvent alors être graves, surtout pour les médicaments à index thérapeutique étroit (CAMARA B .et al., 2011)
Face à ces problèmes sanitaires, nous avons voulu orienter notre étude sur l’analyse critique de prescriptions médicales des antibiotiques et antipaludéens chez les enfants de 0 à 5 ans aux seins des Clinique Universitaires de Lubumbashi.
Ce travail s’est fixé premièrement comme objectifs généraux :
- De chercher les prescriptions qui contenaient les antibiotiques et antipaludéens ;
- De vérifier si les prescripteurs commettaient les erreurs dans la prescription des deux classes précitées.
Deuxièmement comme objectifs spécifiques:
- De déterminer les familles des antibiotiques et antipaludéens le plus prescrites
- De déceler les erreurs liée à l’adaptation posologique des antibiotiques et antipaludéens chez les enfants de 0 à 5ans.
En outre, notre travail s’est effectué pendant une période allant Novembre 2015 au Juillet 2016.
Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail sera subdivisé en deux grandes parties à savoir :
- Une partie bibliographique qui renferme en soi 4 chapitres dont : le premier chapitre s’intéressera sur les généralités sur la prescription médicale, deuxième sur l’influence de la croissance sur la physiologie de l’enfant, troisième généralité sur les antipaludéens et quatrième parlera des généralités sur les antibiotiques
- Une partie expérimentale : où nous présenteront le lieu de nos recherches, matériel et méthodes, la présentation des résultats ainsi que la discussion.
PREMIERE PARTIE : PARTIE
BIBLIOGRAPHIQUE
Dans cette première partie du travail, nous parlerons sur les généralités sur la prescription médicale, l’influence de la croissance sur la physiologie de l’enfant, les généralités sur les antipuléens et les généralités sur les antibiotiques et sur.
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA PRESCRIPTION
MEDICALE
Dans ce chapitre premier, nous parlerons d’une manière générale de la prescription médicale.
I.1. DEFINITION
Dans le domaine médical, une prescription est tout acte par lequel un professionnel de santé indique à un malade des préparations ou tout acte par lequel un professionnel de santé dispense un traitement spécifique habituellement médicamenteux à un patient spécifique. Elle concerne aussi bien une recommandation du médecin au patient, les examens complémentaires, les règles hygiéno-diététiques, ou les soins paramédicaux (FABRE, 1996 ; WILLOQUET etai, 2011).
I.2. HISTORIQUE
Le mot ordonnance apparali au XIIème siècle, il est initialement utilisé pour désigner les textes émanant du roi. Par la suite son emploi s’est étendu aux décisions policières, judiciaires et enfin médicales (FABRE, 1996).
L’usage des substances à visées thérapeutiques est sans doute aussi ancien que l’homme. Mais la recherche des origines de l’ordonnance ne peut s’envisager durant la préhistoire, cette période se définie par l’absence d’écriture.
Les preuves écrites de l’usage de médicaments les plus anciennes remontent au IIIème siècle. Ce sont des tablettes sumériennes découvertes à Nippur (Iraq). Il ne s’agit pas de l’ordonnance, mais d’un codex indiquant une longue liste de recettes à utiliser par le médecin en fonction des pathologies rencontrées. Que ce soit le célèbre Papyrus Egyptien Ebers (1500 av. JC), Le corpus Hippocratum (460 av. JC).Le De Arte Médicale Celse (1er siècle) ou les écrits de Galien ; tous ces documents sont des formulaires et non des ordonnances à destination du patient ou du pharmacien. La principale raison est qu’à cette période les fonctions de médecin et de pharmacien étaient confondues, d’ailleurs ces deux n’apparaîtrons que bien plus tard, aux environs du XIICI״C siècle (FABRE, 1996).
I.3. CLASSIFICATION DE PRESCRIPTIONS
Une ordonnance peut prendre 2 aspects différents : prescription médicale ou médicamenteuse et prescription médicale diététique.
I.3.1. Prescriptions médicamenteuses
Pour ce genre des prescriptions il existe : l’ordonnance médicale classique, bizone, sécurisée, pour médicaments ou produits et prestations d’exception ainsi que l’ordonnance électronique (VILLANI et al, 2006).Le format d’une prescription médical varie selon les exigences des différents pays.
I.3.1.1. Ordonnance classique
Pour ce type d’ordonnance, aucun texte n’encadre la forme que doit prendre cette dernière, le médecin est donc libre d’utiliser tout type de support du moment que les mentions obligatoire y figurent (VILLANI etai, 2006).
I.3.1.2. Ordonnance bizone
Pour l’ordonnance bizone, les soins et les traitements en rapport avec une affection de longue durée (à la demande) exonérant sont pris en charge à 100 %. En France par exemple, un modèle spécifique d’ordonnance, l’ordonnance bizone a été en application de l’article R. 161-45 du code de la sécurité sociale (VILLANI etai, 2004).
L’ordonnance bizone comporte deux zones distinctes : (1) une partie haute réservée aux soins en rapport avec la demande, pris en charge 100 % ; (2) une partie basse, réservée aux soins sans rapport avec la demande, remboursés aux taux habituels de la sécurité sociale. Les médicaments, analyses ou soins y figurent. Il faut uniquement mentionner dans cette partie les prescriptions ayant un rapport direct et incontestable avec l’affection de longue durée exonérant (LETTA, 2006 ; DALLOZ étal., 2006).
I.3.1.3. Ordonnance sécurisée
C’est une sorte d’ordonnance pour laquelle, l’utilisation est obligatoire pour toute prescription ou commande à l’usage professionnel de médicament classés comme stupéfiant. L’utilisation des ordonnances sécurisées n’est pas limitée aux médicaments stupéfiants : les prescripteurs qui le souhaitent peuvent utiliser ces ordonnances pour les autres prescriptions et commandes à usage professionnel de médicament (VILLANI etai, 2004).
L’ordonnance sécurisée répond à des spécifications technique précises fixées en France par l’arrête du 31 Mars 1999 du code de santé publique : (1) elles sont réalisées sur du papier filigrane blanc naturel sans azurant optique, à un format dont le choix est laissé au praticien ; (2) l’identité du prescripteur (en bleu d’une teinte et d’une intensité donnée) est pré-imprimée ; (3) une numérotation d’identification du lot d’ordonnance est inscrite dessus ; (4) Un carré en micro-lettre où peut être indiqué le nombre de médicament prescrit est préimprimé (TURCOTTE et LASSER, 2005 ; LETTA 2006).
I.3.1.4.Ordonnance par voie électronique
La loi du 13 Août 2004 n° 2004-810 relative à l’assurance maladie (art 34) a introduit la possibilité de prescrire des soins ou des médicaments par courriel, sous réserve que certaines conditions soient remplies à savoir : (1) le prescripteur doit être clairement identifié ; (2) l’ordonnance doit être « établie, transmise et conservée dans des conditions propres à garantir son intégrité et sa confidentialité » ; (3) le médecin doit avoir préalablement procède à l’examen clinique du patient, sauf exceptionnellement en cas d’urgence (VILLANI etai, 2004).
I.4. COMPOSITION D’UNE PRESCRIPTION
Une prescription est composée d’éléments désignés comme obligatoires, d’éléments spécifiques à certaines médications et d’éléments dits supplémentaires.
I.4.1. Eléments obligatoires
Les éléments obligatoires d’une prescription portent sur le prescripteur, le malade, la lisibilité et la posologie.
I.4.1.1. Prescripteur
Pour le prescripteur, les seules indications qu’il est autorisé à mentionner sur ses feuilles d’ordonnance sont : (1) ses noms, c’est à dire prénom, nom et post-nom, adresse professionnelle, numéro de téléphone, numéro d’ordre, jours et heures de consultation ; (2) si le médecin exerce en association ou en société, les noms des médecins associés, (3) sa situation vis-à-vis des organismes d’assurance maladie (VILLANI 2006 ; TURCOTTE et al, 2005).
La qualification qui lui aura été reconnue conformément au règlement de qualification établi par l’ordre et éprouvé par le ministère de santé publique ; ses diplômes, titres et fonctions lorsqu’ils ont été reconnu par le conseil national de l’ordre.
Une prescription sans identité du prescripteur est considérée comme irrationnelle ; car cette dernière suppose que le patient ne reçoit pas un produit sûr et efficace, adapté à son état clinique, à une dose appropriée, pendant une durée de temps convenable et à moindre coût pour lui-même et la société (VILLANI et al.,2006).
I.4.1.2. Patient
Le malade doit être identifié par son nom, son prénom, son sexe, son âge et si nécessaire sa taille, son poids (nécessaire surtout pour les enfants et les sujets âgés).
L’identité du malade est nécessaire pour l’amélioration de la coordination, de la continuité et la qualité des soins en garantissant une circulation efficace de l’information entre professionnels de santé participant à la prise en charge du patient à la cité tout comme à l’hôpital. Elle permet également d’impliquer d’avantage le patient dans son parcours de soins (VILLANI etai, 2006 ; TURCOTTE et LASSER, 2005).
I.4.1.3. Lisibilité et posologie
La prescription doit également comporter, la quantité de médicaments à délivrer et/ou la durée du traitement, dose totale et éventuellement le nombre de renouvellement et la dose des médicaments à administrer en fonction du poids, âge, mais aussi en fonction de l’état du malade (SICOT, 2006 ; WILLOQUET étal, 2011).
I.5. PRESCRIPTION EN PEDIATRIE
La prescription engage la responsabilité du médecin. Elle doit répondre a un certain nombre d’exigence (LABRUNE P .et al., 2004).
- Etre adaptée à l’enfant en question: le médecin indique qu’il s’agit d’un enfant, précise son âge et son poids. La prescription est faite avec des produits qui correspondent aux caractéristiques de l’enfant et de sa maladie (on ne prescrit pas des médicaments per os à un enfant nauséeux ou qui vomit) ;
- Etre claire et précise: elle précise pour chaque produit, la forme galénique et la présentation, le nombre de prises par jour, les horaires et éventuellement le moment par rapport aux repas, la quantité pour chaque prise, le nombre de jours de traitement. Une bonne prescription est simple, en arrondissant les quantités, en choisissant les modalités les plus faciles à administrer ;
- Etre réalisable: il est inutile voire dangereux de prescrire une thérapeutique que la famille ne pourra appliquer faute de moyens intellectuels ou matériels (VALERIE H., et al, 2010).
I.5.1. Autorisation de mise sur le marche de médicament pédiatrique
De nombreux médicaments sont administrés en pédiatrie en dehors des conditions de leur autorisation de mise sur le marché (AMM), c'est-à-dire dans une posologie, une forme galénique ou à un âge différent de ceux de ГАММ. Cette prescription hors AMM concerne 94 % des médicaments prescrits en soins intensifs, 67 % à l’hôpital et 30 % en pratique de ville. Elle expose l’enfant à un risque accru d’erreurs. Cette pratique est due à une insuffisance d’évaluation des médicaments pourtant indispensable en raison des particularités pharmacologiques de l’enfant (AUTRET-LECA et al., 2004) .
I.5.2. Formes galéniques adaptées à l’enfant
Il convient d’utiliser les formes galéniques adaptées à l’enfant en priorité, afin de limiter les erreurs de posologie ou d’administration et d’améliorer la compliance. Avant 6 ans, ce sont les formes liquides qui sont privilégiées (solutions buvables, sirops, poudres et granulés). Dans le cas de préparations liquides multi-doses, il convient de maintenir un environnement propre, de noter la date d’ouverture, de nettoyer le col du flacon pour éviter que le sucre ne colle, de conserver éventuellement le produit reconstitué au réfrigérateur.
Pour les médicaments ayant une marge thérapeutique large une prescription en cuillères à café (5 ml), à dessert (10 ml), ou à soupe (15 ml) est possible. Pour les médicaments ayant une marge thérapeutique étroite, il est recommandé d’utiliser une seringue, un compte-goutte, une pipette ou une cuillère-mesure graduée en fonction du poids. La voie sublinguale est rarement utilisée du fait de la faible compliance du jeune enfant, mais évite un effet de premier passage hépatique. (VALERIE H .et al, 2010).
CHAPITRE II : INFLUENCE DE LA CROISSANCE SUR
LA PHYSIOLOGIE DE L’ENFANT
L’enfant est un être en développement. La transformation physiologique que subit l’enfant au cours de la maturation modifie :
- Le devenir de plusieurs médicaments (pharmacocinétique)
- La réponse à certains médicaments (pharmacodynamiques)
Ces particularités expliquent les schémas d’administration qui sont différents chez l’adulte. Ignorer ces particularités peut conduire à des accidents ou l’inefficacité de traitement.
II.1. PHARMACOCINETIQUE CHEZ LES NOUVEAU-NES
Il est nécessaire de considérer les différentes phases des croissances de l’enfant, en particulier la prématurité et la période néonatale. Le nouveau-né est soumis à un risque médicamenteux élevé en raison de la plupart des médicaments suivis par une accélération des processus de résorption.
A la naissance, il existe un certain nombre de modification physiologique importante par rapport à l’adulte. Le foie est immature avec un métabolisme déficient, au niveau rénal les mécanismes de transport sont déficients. Chez le nouveau-né les capacités d’élimination hépatique et rénales sont diminuées et les volumes de distributions sont augmentés.
L’administration de médicament sera modifiée soit en diminuant la dose soit en augmentant l’intervalle de prise ou en faisant le deux.
II.2. PHARMACOCINETIQUE CHEZ LE NOURRISON
Le temps de vidange gastrique est augmenté, le pH gastrique au tous de 4 - 2, la motilité intestinale est augmentée, fonction biliaire proche des valeurs adultes, les enzymes intestinales sont immatures. Tous ces phénomènes peuvent modifier l’absorption chez les nourrissons (FONZO - CHRISTE c. 2011).
Chez les nourrissons, l’élimination hépatiques et rénales est aussi retarder.il faudra en tenir compte par la prescription des médicaments à forte élimination hépatique ou rénales.
II.3. PARTICULARITE PHARMACICINETIQUE CHEZ L’ENFANT
L’enfant est un organisme en phase de croissance et de maturation de bagage enzymatique, ainsi l’administration d’une même dose de médicament, même normalisée au poids du corps, ne permet pas d’obtenir les mêmes concentrations plasmatiques à l’état d’équilibre que chez l’adulte. Les transformations physiologiques que subit l’enfant au cours de la croissance sont complexes et modifient considérablement le devenir de nombreux médicaments dans l’organisme. Elles rendent nécessaires l’adaptation de la posologie en fonction de l’âge (AUTRET et al, 1992). Ces modifications portent sur toutes les étapes du devenir des médicaments dans l’organisme : absorption, distribution, métabolisme et élimination.
II.3.1. Absorption
Concernant l’administration orale, les nouveaux- nés présentent un pH gastrique élevé (situé entre 6 et 8) qui rejoint les valeurs adultes vers la troisième année de vie seulement. L’évacuation gastrique est ralentie est le péristaltisme intestinal est faible et irrégulier. La sécrétion biliaire est diminuée et la flore intestinale est encore incomplète. Ainsi la biodisponibilité et le taux de résorption d’un médicament peuvent être influencés par ces facteurs et ainsi conditionner la durée et l’intensité de l’effet thérapeutique chez l’enfant.
L’absorption cutanée des médicaments surtout lipophile et proportionnellement plus importante chez les nouveau-nés les nourrissons que chez l’adulte de par la finesse de la peau et sa vulnérabilité ainsi que du rapport de la surface cutané sur le poids, beaucoup plus élevé que chez l’adulte. Augmentation du passage systémique des médicaments administrés par la peau, risque de surdosage. Exemple pommade avec corticoïdes, antiseptique iodés (IFSI, 2015).
Voie intramusculaire, la vitesse de résorption des médicaments est très diminuée chez les nouveau-né et le nourrisson car les masse musculaire sont faible .éviter cette voie, sauf pour les vaccins.
II.3.2. Distribution
La distribution des médicaments est fonction du débit sanguin. La taille des compartiments hydriques et lipidiques influence la distribution des médicaments en fonction de leur plus ou moins grande hydrosolubilité ou liposolubilité.
La taille relativement élevée des compartiments hydriques et adipeux chez l’enfant s’accompagne de volumes de distribution des médicaments plus élevés que chez l’adulte. En effet, l’eau totale de l’organisme représente 75 % du poids du corps du nouveau- né pour diminuer avec l’âge et atteindre vers 1 an les valeurs adulte (VALERIE H., et al, 2010).
II.3.3. Métabolisme
Certaines voies métaboliques sont matures dès la naissance, d’autres sont plus importantes que chez l’adulte, certaines sont diminuées. La maturation des voies métaboliques se fait à des vitesses différentes. L’immaturité des métabolismes réduit la clairance et l’élimination de certains médicaments Plus tard, l’activité de certaines voies métaboliques accrues chez le nourrisson se traduit par une clairance plus élevée et une demi- vie plus courte que chez l’adulte, nécessitant d’augmenter la dose de médicament (AUTRET étal, 1992 ; ARNAUD P. et BRION F., 1992).
II.3.4. Elimination
Le rein est le principal organe d’excrétion des médicaments. Les mécanismes d’excrétion rénale ne sont pas matures à la naissance. L’élimination par filtration glomérulaire atteint le niveau adulte au cours du premier mois de vie, la sécrétion tubulaire au cours du second mois de vie. La diminution de l’excrétion des médicaments implique souvent une dose moindre que chez l’adulte et une augmentation des intervalles entre les doses Dans ce cas de figure, le nouveau-né se comporte comme un adulte présentant une insuffisance rénale chronique avancée (AUTRET et al, 1992 ; ARNAUD P. et BRION F., 1992).
II.4. PHARMACODYNAMIQUE CHEZ L’ENFANT II.4.1. Variabilité pharmacodynaque
La variabilité pharmacodynamique est liée l’immaturité de l’organe cible retentissant sur la réponse pharmacologique. Cette réponse est liée à deux facteurs :
Variation du nombre de récepteurs : c’est le cas de la digoxine dont le nombre des sites des liaisons est moins important chez le nouveau-né. Ceci implique une posologie plus élevé que chez l’adulte.
Altération du couplage récepteur-effecteur : c’est le cas de terbutaline pour lequel on demande une posologie plus élevé chez l’enfant que chez l’adulte.
II.4.2. Effet indésirable et risque médicamenteux
Les phénomènes de maturation et de la croissance impliquent également certains effets indésirables particuliers à l’enfant. Les enfants sont par exemple particulièrement sensibles au retard de croissance due aux corticoïdes épaississement des os longs et ossification des cartilages de conjugaison induit par les fluoroquinolones. L’enfant est particulièrement exposé aux erreurs d’administration car la dose doit être calculée à partir du poids.
CHAPITRE III. GENERALITES SUR LES
ANTIPALUDEENS
Dans ce chapitre nous parlerons de la généralité sur les antipaludéens notamment la définition, quelques molécules, leurs mécanismes d’action, pharmacocinétiques, posologies et leurs effets indésirables.
III. I. DEFINITION
Un anti paludéen est un produit naturel ou de synthèse pouvant être administré par voie orale, parentérale et rectal, a dose répétée ou unique et qui permet de détruire le plasmodium ou de bloquer sa croissance afin de prévenir ou de guérir le paludisme (YACHI L., 2013)
III.2. LES ANTIPALUDIQUES
III. 2.1. Quinine et ses dérivés
La quinine est un alcaloïde de quinquina, a activité antipaludique exclusivement schizonticides. Elle est indiquée dans le traitement de l’accès palustre simple ou complique, en particulier en cas de résistance aux amino-4-quinoléines (COMPAGNON P. et DIQUET B., 2004).
Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten
III.2.1.1. Propriétés pharmacologiques
La quinine est un antipaludique naturel exerçant une activité schizonticides sanguine rapide sur les différentes espèces plasmodiale .C’est un médicament qui assure la guérison de l’accès palustre grave surtout en perfusion intraveineuse. Elle n’a pas d’activité sur les gamètes, P .Vivax, P. Ovalae, P. malariae sont extrêmement sensibles à la quinine P. falciparum est généralement sensible mais il existe des souches résistantes.
[...]
- Citation du texte
- Darius Mubengay (Auteur), 2016, Analyse Critique de Prescriptions des Antibiotiques et Antipaludeens chez les Enfants de 0 à 5 Ans, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/437607
-
Téléchargez vos propres textes! Gagnez de l'argent et un iPhone X. -
Téléchargez vos propres textes! Gagnez de l'argent et un iPhone X. -
Téléchargez vos propres textes! Gagnez de l'argent et un iPhone X. -
Téléchargez vos propres textes! Gagnez de l'argent et un iPhone X. -
Téléchargez vos propres textes! Gagnez de l'argent et un iPhone X. -
Téléchargez vos propres textes! Gagnez de l'argent et un iPhone X. -
Téléchargez vos propres textes! Gagnez de l'argent et un iPhone X. -
Téléchargez vos propres textes! Gagnez de l'argent et un iPhone X. -
Téléchargez vos propres textes! Gagnez de l'argent et un iPhone X. -
Téléchargez vos propres textes! Gagnez de l'argent et un iPhone X. -
Téléchargez vos propres textes! Gagnez de l'argent et un iPhone X. -
Téléchargez vos propres textes! Gagnez de l'argent et un iPhone X. -
Téléchargez vos propres textes! Gagnez de l'argent et un iPhone X. -
Téléchargez vos propres textes! Gagnez de l'argent et un iPhone X. -
Téléchargez vos propres textes! Gagnez de l'argent et un iPhone X.