Diese Prüfungsvorbereitung in französischer Sprache umfasst das Thema "La bataille de l'orthographe française au XVIe siècle". Im Anschluss an einen historischen Überblick über die französische Orthographie bis ins 16. Jahrhundert erläutert die Autorin prüfungsrelevante Fakten und Zusammenhänge zum von Geofroy Tory 1529 losgetretenen Orthographiestreit unter französischen Intellektuellen.
Aus dem Inhalt:
- Introduction;
- Aperçu historique;
- La bataille de l’orthographe;
- Literatur zum Französischen des 16. Jahrhunderts
Table des matières
Introduction
Aperçu historique
La bataille de l´orthographe
Literatur zum Französischen des 16. Jahrhunderts
Introduction
Au XVIe siècle, l'émancipation du français par rapport au latin, légitimée en quelque sorte par l´Ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, permet au français d’entrer dans toujours plus de domaines qui, jusqu’alors, ne lui étaient pas réservés. D'autres facteurs importants favorisant l´expansion du français sont entre autre la Réforme - la première traduction de toute la Bible en français de Jacques Lefèvre d'Etaples date de 1530 - ainsi que l´ imprimerie qui se met à fleurir à cette époque. Des imprimeurs, des grammairiens et des auteurs considèrent alors que la réglementation de la grammaire et de l´ orthographe est nécessaire, car toutes les deux manquaient encore des règles homogènes.
En fait, il n’est pas encore correct de parler d’une „orthographe“ à cette époque, car une orthographe normative ne sera introduite qu´au XIX e siècle, lorsque l'école devient obligatoire, devoir imposé entre 1881 et 1884. La troisième édition du Dictionnaire de l`Académie Française, publié en 1790, joue également un rôle très important, parce que la graphie employée est la base de la graphie française d’aujourd’hui. Par conséquent, il vaut mieux parler de „graphie“, mais comme la littérature secondaire qui traite ce sujet se sert de la notion d´orthographe, celle-ci sera également employée dans cette étude.
Avant de parler de différentes propositions d’une réforme de l´orthographe, il convient de donner un bref aperçu historique de l´ orthographe française.
Aperçu historique
En ancien français, la graphie fut plus ou moins phonographique parce qu’elle rendit en grande partie la prononciation des mots. Pourtant, l´alphabet latin possédant seulement 23 signes ne put pas toujours établir une relation biunivoque entre graphèmes et phonèmes, car les dialectes de l´ancien français connaissaient plus de sons que l´alphabet latin ne possédait de signes. Ainsi, <c> put se prononcer soit [k] (cure, croix), soit [ts] (cercle, cire), <u> représenta soit [v], soit [y], le <i> rendit à la fois [i], [j] ou [dZ] et le <e> se référa à [e, e:,E, E.,« ]. Mais l'on trouve également le cas inverse, car jusqu'au XI e siècle, le [«] instable, par exemple, put être rendu par les graphèmes <e>, <a> et <o>. Ainsi, dans les Serments de Strasbourg de 842, le [«] est réalisé comme <e> (fradre), <a> (fradra) ou bien <o> (nostro).
A partir du XIII e siècle, pour des raisons inconnues, la graphie cessa de s´adapter aux évolutions phonétiques. Ceci fut le début d’une série de „complications“ (Brunot) que l´orthographe subira ensuite entre le XIII e et le XV e siècle. Elle devient d’abord historique, puis analogique, ensuite étymologique.
La graphie devient historique, car elle reste plus ou moins constante alors que la prononciation change continuellement au cours de cette période. Le gouffre qui se forme entre elles se manifeste, en outre, dans le maintien d´un grand nombre de consonnes finales qui ont cessé de se prononcer à la fin du XIII e siècle ou dans celui des diphtongues qui ont été monophtonguées.
Ensuite, la graphie devient analogique pour établir une certaine conformité dans les paradigmes nominaux ainsi que verbaux. Au niveau nominal l´on ajoute, par exemple, un <f> dans <vis> par analogie à la forme du singulier <vif> ( afr. vif (sg.) - vis (pl.) > vif (sg.) - vifs (pl.) ). Au niveau verbal, l’on ajoute un <e> à la première personne du singulier des verbes en -er au présent à l´indicatif et au subjonctif (<ie chant> > <ie chante>, <iain> > <iaime> ou bien un <s> à la première personne du singulier des verbes en -ir, -re (<iescri> > <iescris>, <ie fay> > <ie fais>).
Finalement, la graphie devient étymologique: Les praticiens ajoutent des lettres étymologiques afin de rapprocher le plus possible les mots des étymons latins et de créer ainsi une „bele escripture“. Les nouvelles lettres ne se prononcent évidemment pas: ainsi ils insèrent <b> dans <doubter, debuoir>, <c> dans <dictes, faictes>, <d> dans <aduancement, aduis> ou <p> dans <sepmaine>. De même, ils redoublent certaines consonnes (<souffrire, attendre>) et rétablissent le <l> qui a été vocalisé au XII e siècle (<aultre> au lieu de <autre>, <vouldra> au lieu de <voudra>).
A la fin du XV e siècle, l’on se trouve, donc, face à une situation désordonnée. Les accents manquent encore totalement, de sorte que l'on ne peut pas toujours faire la distinction entre <fèvre> et <feure> et que <iure> peut représenter à la fois <ivre>, <juré> et <(il) jure>.
Au XVI e siècle, la situation se complique encore plus. Incités par l’idée de restituer la langue latine dans sa pureté ancienne, les humanistes demandent une prononciation savante qu’ils croyaient authentique et selon laquelle il fallait prononcer chaque lettre. C’est ainsi qu’ils cherchent à renforcer le caractère étymologique de la graphie et à illustrer que la langue française provient du latin. La conséquences de ces faits fut que l´orthographe s´éloignit toujours plus de la prononciation.
La bataille de l´orthographe
En 1529 Geofroy Tory lance dans le préface de son Champ fleury ou l’art et science de la proportion des lettres un appel retentissant aux grammairiens français dans lequel il arrive à éveiller les consciences du fait qu'il est nécessaire de „mettre & ordonner par Reigle nostre langage François“. C’est son Champ fleury qui déclenchera une véritable bataille de l´orthographe en France entre 1529, date où Tory lance son appel, et 1554, date où Meigret abandonne sa tentative de réformer l´orthographe. Il s’agit d’une bataille entre conservateurs d'un côté, tenant à la graphie étymologique au service de l’usage, et réformateurs, suivant la « rayson », de l’autre.
Les conservateurs (les « praticiens ») dont de Bèze et des Autels font partie réfutent l'idée d'une réforme quelconque et défendent la graphie traditionnelle avec véhémence. D'après de Bèze, il est déjà trop tard pour réformer la graphie, car les Français ont pris l'habitude de L'orthographe telle qu'elle est. Pour ces grammairiens, ce n'est donc pas la raison qui est importante mais l'usage. Des Autel critique le principe phonographique favorisé par Meigret (voir ci-dessous), car la graphie n'est pas capable de rendre exactement la prononciation, d'un côté dû à une énorme variété régionale, de l'autre, dû à une phonétique instable (par ex. la prononciation des consonnes finales dépend des circonstances phonétiques dans lesquelles se trouvent les consonnes). Des Autel déclare même que la prononciation devrait être basée sur la graphie et non pas l'inverse, car elle serait plus facile à corrompre que l'écriture. Ce grammairien laisse pourtant de côté le peuple commun et ne parle que d'une élite intellectuelle qui est capable de se distinguer des autres couches sociales par sa capacité de comprendre la triple transparence de la graphie traditionnelle avec laquelle le lecteur est confrontée : Premièrement le rapprochement du français et du latin (écrire <dict> au lieu de <dit> rapproche le mot latin <dictum>, montrant ainsi sa source et sa « dérivaison »), deuxièmement, le rapprochement du mot de base et les dérivés (le <l> dans <chevaulx, royaulx> à cause de <cheval, royal>, troisièmement, le rapprochement des langues anciennes aux langues romanes modernes (marquer le <s> de <teste> - au lieu de <téte> - est rapprocher le français non seulement du latin, mais encore de l'italien et de l'espagnol, langues où le <s> se prononce et s'écrit). En dehors de ces avantages, les adversaires de la réforme mettent l'accent sur le fait que les lettres étymologiques de la graphie traditionnelle leur permettent de distinguer les homonymes là où la phonie ne le permet pas (compte : conte ; (la) poix : (le) poids : (les petits) pois), d'indiquer la signification d'un mot à partir de sa forme graphique et de simplifier les paradigmes lexicaux et grammaticaux.
Parmi les réformateurs, l'on peut distinguer les réformateurs modérés des réformateurs radicaux. Tandis que les réformateurs d'une vue modérée ne remettent pas en question le principe de l'étymologie et se contentent d'apporter à la graphie des nouveautés considérables (surtout en forme de signes diacritiques), les réformateurs d'une vue radicale cherchent à rapprocher le plus possible l'écriture de la prononciation.
Le réformateur radical le plus célèbre est certainement le Lyonnais Louis Meigret. C’est en 1542 que son Traité touchant le commun usage de l´escriture françoise est publié, bien qu’il l’avait écrit en 1531. Ce retard s´explique par le fait qu’il eut des problèmes à trouver des imprimeurs réalisant sa nouvelle conception de la graphie. Et même l´édition de 1542 par l'imprimeur Denis Janot utilise la graphie traditionnelle. Ce n’est qu´en 1548 dans la traduction du Menteur de Lucien qu’il arrive, avec l´aide de l´imprimeur Chrestien Wechel, à mettre sa théorie en pratique, puis, en 1550 dans son Tre¦tté de la Grammere franCoeze.
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- Quote paper
- Angelika Felser (Author), 1998, La bataille de l'orthographe française au XVIe siècle, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/335882
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