La présentation du conflit humain entre la « raison » et la « passion » est un aspect
central du drame classique français du XVIIe siècle. Les personnages s’engagent
dans un conflit entre leur raison consultée consciemment et suivant les règles de
l’intelligence et la passion n’obéissant qu’aux émotions. En poursuivant ce sujet
d’après la tragi-comédie1 Le Cid (1636/37) de Pierre Corneille j’aimerais bien faire
une esquisse du conflit évoqué ainsi que relever les influences socio-politiques de l’
époque et biographiques de l’auteur.
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La morale cornélienne et son manifestation dans Le Cid
La présentation du conflit humain entre la «raison» et la «passion» est un aspect central du drame classique français du XVIIe siècle. Les personnages s’engagent dans un conflit entre leur raison consultée consciemment et suivant les règles de l’intelligence et la passion n’obéissant qu’aux émotions. En poursuivant ce sujet d’après la tragi-comédie[1] Le Cid (1636/37) de Pierre Corneille j’aimerais bien faire une esquisse du conflit évoqué ainsi que relever les influences socio-politiques de l’ époque et biographiques de l’auteur.
1 Le context historique cornélien
La première représentation du Cid date des années 40 du XVIIe siècle et eut lieu pendant la régence du roi Louis XIII[2]. Ce contexte historique ne doit point être négligé parce qu’une tragédie classique était à l’époque censée de transmettre un certain système de valeurs à son public en lui offrant du loisir et en le touchant de façon émotionnelle.[3]
1.1 Le Cid et son temps
Un des aspects centrals du «siècle classique» en France était d’établir la monarchie comme forme de gouvernement de façon stable et durable. Dans cette logique s’inscrit entre autres la politique culturelle du ministre Richelieu qui commence à animer le théâtre ayant reconnu son potentiel de propagande.[4]
On constate en plus un changement de la structure du publique: le théâtre n’était plus restreint aux représentations provincales devant un public peu cultivé mais obtint une véritable fonction sociale et politique; il devint convenable à la culture des salons et fascina non seulement les nobles mais aussi les bourgeois cultivés censés de modifier leur comportement selon le comportement héroïque et morale des héros dramatiques.
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[1] Pour savoir plus sur la «Querelle du Cid» cf. Adam 1968: 263-270
[2] A l`époque le roi n’est responsable que devant sa conscience et devant Dieu (notion de la «monarchie du droit divin») cf. Adam 1968: 8
[3] cf. Bray 1957: 305-328
[4] cf. Grimm 1994: 137
- Arbeit zitieren
- Anna Kozok (Autor:in), 2008, La morale cornélienne et son manifestation dans 'Le Cid', München, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/133687