Cette étude sur l’entrepreneuriat Féminin et plus précisément "L’accompagnement de la femme à la création d’entreprise. Son propre regard" s’inspire de Constantinidis et al. (2004) adoptant une approche systémique dans l’étude liée à l’entrepreneuriat féminin en RDC tenant compte non seulement l’ensemble des réalités socio-économiques et culturelles, mais aussi une certaine compréhension des interactions permanentes entre leurs vies quotidiennes tant familiales que professionnelles.
La question centrale qui était posée était celle de montrer les représentations que se fait la femme de son métier d’entrepreneure.
Certes, les études expliquent, pour les femmes en général, comment les pesanteurs culturelles réduisent l’élan du travail des femmes entrepreneures. Mais, les spécificités de ces pesanteurs culturelles au niveau de la femme congolaise n’ont pas encore été élucidées. Il était aussi impérieux de savoir comment aborder avec gage de réussite l’accompagnement des créatrices d’entreprises.
0. INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
0.1.1. Problème général de recherche: partant du constat
Dans le pays développé, d'aucuns estiment que la femme est une ressource indispensable non seulement comme partenaire de l'homme au foyer mais aussi comme partenaire de l'homme dans les affaires.
Nous devons reconnaitre à ce jour que tout développement d'une société passe par l'intégration de la femme aux activités les plus variées et les plus nombreuses de la vie nationale.
Le rôle delà femme pour le développement devrait être reconnu et valorisé notamment par une politique appropriée d'incitation de ce dernier à entrer en affaires car bon nombre des obstacles sont encore observable au niveau de pays en développement notamment : la faible mobilisation des ressources financières, absence de formation entrepreneuriale et managériale.
Les femmes partout dans le monde continuent de souffrir de multiples discriminations. Alors que les inégalités hommes/femmes font preuve d'une résistance remarquable, de multitudes d'initiatives locales animées par des femmes mêlent actions économiques et solidarités en vue d'un accès plus juste aux droits économiques, sociaux et politique de bases.
Si nous reculons quelques années dans le passé, en RDC, la plupart des parents préféraient garder leurs filles à la maison et envoyé seulement les hommes à l'école car disaient-ils que les femmes sont destinées au mariage et non pour le travail et cela constitue déjà un blocage pour l'émancipation de la femme d'où la faiblesse de l'entrepreneuriat féminine.
Dans le processus de développement aux quel sont engagé les pays africains pour être efficace, nous avons besoin de la participation de toutes les composantes du corps social cela signifie en effet que la construction d'un projet efficace ne peut se faire en mettant de côté une des composantes essentielles de la société. Ainsi, les femmes africaines et congolaises en particulier ne peuvent plus être exclues dans les projets sociaux.
Au cours de ces dernières années, plusieurs efforts ont été consacrés dans ce domaine, par la création des structures d'accompagnement et d'encadrement, de suivi et de formations des femmes pour assurer leurs épanouissements ; il s'agit des ONG, des associations ou des incubateurs.
Au regard de ce qui précède, nous formulons la question de savoir quelle perception est faite par les femmes entrepreneure de leurs accompagnements par la communauté.
0.1.2. Problème spécifique de recherche: partant de la littérature
Dans le monde, tous pays confondus, il est constaté une augmentation régulière de l'entrepreneuriat au féminin depuis plus de trente années avec des disparités plus ou moins fortes selon les pays. Subséquemment, « entreprendre au féminin recouvre une diversité de réalités concernant les femmes entrepreneurs » (Richomme-Huet et al. 2011).
Constantinidis et al. (2004) montrent notamment qu'une approche systémique s'impose pour prendre en compte non seulement l'ensemble de leurs réalités socio-économiques et culturelles mais aussi une certaine compréhension des interactions permanentes entre leurs vies quotidiennes tant familiales que professionnelles.
À cela elles ajoutent également la nécessité de faire « un détour par la réalité du marché du travail et le statut des femmes salariées (le plafond de verre étant pour les plus qualifiées, un moteur de l'entrepreneuriat) » (Cornet et al. 2004). Mais bien que les femmes en aient les compétences, les connaissances et les capacités, il demeure une forte différence en défaveur de l'entrepreneuriat féminin. Les explications, couramment mises en avant, sont souvent liées aux coutumes et aux perceptions culturelles prégnantes dans chacun des pays, si bien que c'est alors tout autant par volonté que par nécessité que les femmes entreprennent (GEM, 2007).
En effet, il existe de facteurs positifs et négatifs qui influencent le passage à l'entrepreneuriat. Ainsi, les facteurs négatifs (« push ») de la création d'entreprises déterminent une nécessité de devenir entrepreneur pour échapper au chômage, à une impossibilité de trouver un emploi à cause d'une discrimination, quelle qu'elle soit, à une insatisfaction liée à son emploi présent, à un besoin de gagner de l'argent pour vivre. Par contre, les facteurs positifs (« pull ») renvoient à une volonté de se réaliser suite à la fin de ses études, à la saisie d'une opportunité d'affaires (Richomme-Huet, 2011) ou à une envie ancienne non encore exploitée.
Les femmes entrepreneurs rencontrent beaucoup d'obstacles pour entrer en affaires notamment : le manque de financement de démarrage; le manque de compétence en gestion et le manque d'accès aux possibilités de réseaux d'entreprises ; le manque de soutien ou de reconnaissance physique, moral ou psychologique du milieu ; le manque de possibilités pour en apprendre davantage sur les questions pratiques du démarrage, de la survie et de la croissance de leur propre entreprise ; le manque de services de garderies adéquats ; le manque de sensibilisation parmi les jeunes femmes envers l'entrepreneuriat comme choix de carrière ; les contraintes personnelles notamment l'arbitrage entre vie privée et vie professionnelle avec souvent un manque de soutien du conjoint.
Or, à ce contexte peu favorable a l'encouragement (ou a la promotion) de l'entrepreneuriat féminin, comme l'évoquaient déjà les travaux pionniers de Belcourt (1990), la création d'entreprises est aussi influencée par les cultures, les besoins, voire les habitudes d'une région qui façonnent les comportements des entrepreneurs qui les intègrent, les assimilent, les interprètent et cela influe même dans leurs façons d'agir et de construire leurs entreprises.
Des études récentes semblent avancer que le style de gestion des entrepreneures avantagerait celles-ci par rapport à leurs concurrents «mâles». Du moins, leur approche dans la gestion des ressources humaines favorisant la décentralisation et la participation s'apparente aux nouvelles formes d'organisation du travail préconisées par des spécialistes comme Senge et al. (1999) ou Chell (2001) ; cité par Menvielle et al. (2006).
Démarrer une entreprise n'est pas une mince affaire! Mais demeurer en affaires, voilà un défi encore plus grand puisque «l'échec d'une nouvelle entreprise est un destin plus probable que sa survie» (Thornhill et Amit, 2003). Des nouvelles entreprises sont en effet les plus susceptibles de connaître des difficultés et, éventuellement, de cesser leurs activités. Le manque d'expérience et de compétences est souvent à l'origine des difficultés éprouvées par les entrepreneurs (Thornhill et Amit, 2003; Statistique Canada, 1997 cité par Fortin et al. 2008)
D'où l'importance d'une structures d'accompagnement pour la formation et l'encadrement de ces entreprises pour éviter que ces entreprises tombent en faillites et pour qu'il puisse survivre à long terme ; ces structures sont appelés « incubateurs »et sont des organismes qui permettent principalement le développement des entreprises au travers du transfert de connaissances.
Il s'agit précisément de répondre aux questions suivantes :
- Comment les femmes entrepreneures apprécient-elle leur accompagnement par la communauté (famille, société la plus large, les dispositifs d'accompagnement non financiers, les banques, l'Etat, les maris, les proches, etc.) ?
- Comment les femmes entrepreneures apprécient-elle le fait qu'elle exerce un métier d'entrepreneure beaucoup plus assuré par les hommes.
- Que pense la femme de l'environnement dans lequel elle exerce son métier d'entrepreneure : hostile ou favorable ?
- Que pense la femme de la communauté pour laquelle elle exerce son métier d'entrepreneure : hostile ou favorable ?
0.2. OBJECTIFS DE RECHERCHE
0.2.1. Objectif principal L'objectif principal de notre travail est de montrer les représentations que se
fait la femme sur l'exercice de son métier d'entrepreneure.
0.2.2. Objectif secondaire
L'objectif secondaire est de ressortir les perceptions qu'ont les femmes de leurs propres affaires et de l'environnement dans lequel elles exercent.
0.2.3. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques de notre travail sont énoncés de la manière suivante :
- Montrer l'influence de l'environnement sur l'exercice du métier d'entrepreneure ;
- Montrer l'influence de la communauté sur l'exercice du métier d'entrepreneure ;
- Etablir un lien entre l'accompagnement par la communauté et le succès ou l'échec du processus entrepreneurial.
- Montrer la perception que se fait la femme sur son activité.
0.3. HYPOTHESES DE RECHERCHE
0.3.1. Formulations des hypothèses
- Les femmes entrepreneures ont une perception négative de la communauté pour laquelle elles rendent service.
- Les femmes entrepreneures ont une perception plutôt positive de leurs propres affaires.
0.3.2. Opérationnalisation des hypothèses
La figure ci-dessous montre quelques interactions existantes entre la femme entrepreneur et la communauté qui l'accompagne dans l'exercice de sa fonction.
Figure no1: Schéma d'interaction entre l'entrepreneure et la communauté
Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten
Source: Travaux de recherche sur l'entrepreneuriat féminin effectués par I&F Research, mars 2017.
0.4. METHODOLOGIE
0.4.1. Type de recherche
La recherche menée dans ce travail est du type qualitatif, c'est-à-dire que les données relatives à cette recherche ne se présenteront pas sous forme numérique. La phase qualitative nous
A permis d'apprécier l'intérêt que se font les femmes entrepreneures sur l'accompagnement dans la création de leurs entreprises.
0.4.2. Collecte des données
0.4.2.1. Échantillonnage
L'échantillonnage se fera de manière aléatoire simple partant d'une base de sondage qui est la liste de femme entrepreneur fournit par Wallonie Bruxelles international et dont la taille de l'échantillon s'élève à 60.
0.4.2.2. Unité de sondage
Les femmes entrepreneures sont considéré comme notre unité de sondage par ce qu'elles nous permettrons d'obtenir des informations nécessaire pour mener à bien notre analyse sur l'accompagnement ; elles sont des personnes ressources.
0.4.2.3. Techniques de collecte des données
0.4.2.3.1. Type De techniques utilisées
a) La revue de la littérature : indispensable pour mener à bien notre étude nous permettant de faire une recension théorique sur le thème abordé.
b) Focus Group : Cette technique d'entrevue réunit généralement six à douze participants et un animateur dans le cadre d'une discussion structurée sur un sujet particulier (Geoffrion, 2003). La prise en compte du discours au travers d'entretiens ouvre, en effet, la voie de manière à mettre en relief, l'univers sémantique des différents acteurs interviewés.
0.4.2.3.2. Outils de collecte des données:
Guide d'entretien pour l'interview à focus group contenant des questions ouvertes permettant de mieux cerner les intentions et les motivations qui ont poussé des femmes à entreprendre ou à se lancer dans un processus entrepreneurial.
0.4.2.3.3. Durée de l'enquête et son organisation
Le recrutement des participants s'est fait par l'intermédiaire des institutions de microfinance ; Tous les organismes ont été approchés, de façon à assurer la représentativité de chacune des groupes.
Afin de favoriser la participation, des journées scientifiques ont été organisées sur l'accompagnement des femmes créatrices d'entreprises par la délégation Wallonie Bruxelles et I&F entrepreneuriat à Kinshasa au centre Wallonie Bruxelles du 01 au 03 mars 2017 ; une série des travaux scientifique ont était organisés avant la tenue des groupes de discussion.
La procédure inclut l'administration d'un questionnaire aux participants avant la session de groupe Cette pratique, parfois appelée « extended focus group » est assez fréquente. Ce dernier traite habituellement des thèmes devant être abordés plus tard en groupe. Cette première étape permet d'aider à la fois le groupe et l'animateur. D'une part, les participants ont la possibilité de développer leur point de vue et leur position avant le début de la séance de groupe, donc sans avoir été influencé par les autres membres. D'autre part, pour l'animateur (modérateur), les réponses des participants lui permettent de faire ressortir toutes les positions dans le cadre de la discussion, même les minoritaires.
Suivant une méthodologie qualitative, soixante (60) personnes ont discutés dans des groupes de douze (12) personnes en moyenne. Il s'agissait des ateliers (focus group) ayant duré chacun 45 minutes en moyenne et répartis en ateliers homogènes. En ce qui concerne ces ateliers, cinq (5) groupes de femmes entrepreneures ont était créé.
Après avoir répondu individuellement au questionnaire, les participants ont été amenés à discuter de leurs réponses, à les enrichir et idéalement arriver à un consensus sur les priorités
0.4.3. Traitement et analyse des données:
Pour le traitement et analyse de nos données, nous utilisons le logiciel tropes: utiliser pour les recherches qualitatives étudiant les mots en vue de restituer des verbatim (écrire mot pour mot ce que l'enquêté a dit), puis créer de catégorie en vue de créer des liens de cause à effet. Puis analyser à travers des tests statistiques.
Tropes est un nouveau logiciel de lexicométrie disposant des fonctions puissantes, il permet une nouvelle approche des textes littéraires ou historiques.
Tropes permet de constater qu'aucun discours n'est innocent, qu'il a des stratégies qui lui sont propres, qu'il est relatif à une situation historiquement datée, à un contexte. Mais qu'il est aussi le résultat d'habitudes mentales, de fondements psychologiques caractéristiques de leur auteur.
0.5. DELIMITATION DU SUJET
1) par rapport à la cible d'enquête
Notre étude se borne à la femme entrepreneur uniquement car notre analyse se rapporte à la perception faite par l'entrepreneure de leurs accompagnements par la communauté.
2) par rapport au lieu de l'enquête
Notre étude ne considère que les femmes entrepreneurs de la république démocratique du Congo et notre échantillon soient constituées des femmes résidant de la ville province de Kinshasa.
3) par rapport aux structures où on recueille les données de base
Les institutions ou les structures utilisé dans le présent travail pour le recueil de données sont ceux uniquement travaillants sur le sol congolais et plus précisément dans la ville de Kinshasa.
4) par rapport à la périodicité
L'étude sur terrain se déroule dans la période allant du 01 Mars Au 03 Mars 2017
0.6. INTERET DU SUJET
1) l'intérêt mondial sur la promotion de la femme
Au niveau mondial, de plus en plus on parle de l'autonomisation des femmes ; La place de la femme et la promotion du genre était dans le centre de négociation lors du passage des objectifs universels du Millénaire aux objectifs du développement durable.
La communauté internationale et plus particulièrement les organisations internationales ont fait des progrès significatifs dans la promotion de l'autonomisation économique des femmes. Depuis l'adoption de la Déclaration de Beijing et du Programme d'action, il y a eu des progrès constants). Actuellement, les discussions intergouvernementales sur les objectifs de développement durable offrent l'occasion de s'appuyer sur les enseignements tirés des Objectifs du Millénaire pour le développement. L'objectif 5 (sur le rôle des femmes) en cours de négociation vise les sous-objectifs suivants :
- promouvoir l'égalité pleine et effective des femmes, notamment pour le leadership à tous les niveaux de décisions dans la vie politique, économique et publique;
- Entreprendre des réformes pour donner aux femmes l'égalité des droits aux ressources économiques, ainsi que l'accès à la propriété, au contrôle foncier et à d'autres formes de propriété (services financiers, héritage, ressources naturelles) conformément aux lois nationales;
Globalement, la transition des objectifs du millénaire universels à des objectifs de développement durable oblige à prendre en compte l'autonomisation des femmes comme l'un des piliers essentielles dans l'agenda post-2015.
2) intérêt de la Femme elle même
Permettre de se faire entendre sur les difficultés rencontrées dans leurs accompagnements par la communauté.
3) intérêt des dispositifs d'accompagnement
Etre doter suffisamment des informations quant à l'entrepreneuriat féminin en vue d'un accompagnement et un encadrement spécifique futur efficace et efficient.
4) intérêt des chercheurs
Fournir une documentation supplémentaire et spécifique quant à l'entrepreneuriat féminin en république démocratique du Congo.
5) intérêt du Gouvernement
Ce sujet permettra a gouvernement de mieux connaitre les différents problèmes qui freine l'entrepreneuriat féminin en vue de concevoir et mettre en application des mesure spécifiques à l'égard des femmes permettant de lutter considérablement contre la pauvreté et parvenir à l'autonomisation économique des femmes en améliorant par la même occasion les revenus familiales et contribué efficacement au développement de la communauté.
0.7. CANEVAS
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent travail est organier autour de trois chapitre, le premier chapitre présente le Cadre théorique ou conceptuel ; le deuxième chapitre présente le cadre opératoire ; et le troisième chapitre analyse et présente les résultats issus de l'étude.
CHAPITRE 1. CADRE THEORIQUE OU CONCEPTUEL
1.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS CLES
1.1.1. Notion d'entrepreneur
1.1.1.1. L'entrepreneur
Un entrepreneur est un agent économique dont la fonction est de produire de nouvelles combinaisons productives. En ce sens, l'entrepreneur est un innovateur qui a le gout de la prise de risque.
L'économie est en évolution permanente, et l'entrepreneur ne peut pas se reposer sur ses propres lauriers, il doit évoluer en permanence, ce qui implique la disparition de ce qui est obsolète (La notion de Destruction Créatrice : C'est le processus qui désigne la disparition de secteurs d'activités conjointement à la création de nouvelles activités économiques).
Henry Ford est le prototype de l'entrepreneur, car il a pris des risques en investissant son propre argent, « production des voitures Ford t, système de rémunération confortable pour ses employés. Il a montré au début de sa carrière son sens des affaires.
La notion d'entrepreneuriat renvoie à un état d'esprit ou à une dynamique d'action. En ce sens l'entrepreneuriat couvre les mêmes qualités que l'on attribue communément à l'entrepreneur ; « prise de risque, esprit d'initiative, audace, pugnacité «. La dynamique d'action de l'entrepreneur réside dans sa capacité à faire advenir quelque chose de nouveau. La figure de l'entrepreneur se distingue de celle du manager sur de nombreux points :
- Le premier écart porte sur la nature de l'investissement initial ; l'entrepreneur investi son propre argent, le manager agit dans le cadre du budget de l'entreprise, et doit maximiser une ressource limitée que celle-ci lui confie. L'entrepreneur choisit librement ses collaborateurs, c'est rarement le cas du manager ;
- L'entrepreneur étant son propre employeur, se donne les moyens de définir une vision novatrice, d'identifier les évolutions de son secteur, de mettre en œuvre des stratégies audacieuses à moyen et à long terme. Le manager a pour tâche de mettre en œuvre des orientations de politique général qui ne contribue en général qu'à définir la marge de l'entreprise.
1.1.1.2. Entrepreneure ou Entrepreneuse:
1) pour le dictionnaire Larousse, l'entrepreneure est perçu comme le chef d'entreprise, celle qui dirige une entreprise particulièrement des travaux publics;
2) personne qui dans le cadre d'un contrat d'entreprise, s'engage à effectuer un travail pour le maitre d'ouvrage.
Au regard de tout ce qui précède, L'entrepreneure est une personne du sexe féminin qui assume des responsabilités de chef d'entreprise. Elle est en charge de tous les aspects de l'entreprise, humains, financiers, commerciaux et légaux.
1.1.2. L'entrepreneuriat Féminin
a) Définitions et notions
Le terme entrepreneuriat vient du verbe entreprendre qui, d'après le dictionnaire Universel (1988) signifie « se décider à faire une chose et s'engager dans son exécution » et du substantif entreprise qui, d'après le même dictionnaire est « une unité économique de production à but commercial des biens et services »
Dès lors, l'entrepreneuriat englobe toutes les activités économiques, y compris celles de production, de commercialisation.
Selon Y. GASSE et A. d'AMOURS (1993), l'entrepreneuriat est « l'appropriation des ressources humaines, matérielles et financières dans le but de créer, de développer, et d'implanter des solutions permettant de répondre aux besoins des individus. »
Quant à l'adjectif qualificatif féminin, le Dictionnaire Universel renvoie à « ce qui est propre à la femme ou considéré comme tel ».
L'entrepreneuriat féminin est donc cet esprit d'initiative des femmes qui se manifeste de manière prépondérante ; les femmes ont tendance à s'organiser compte tenu des ressources disponibles pour satisfaire leurs besoins. NDONGO et OUDRAOGO (Cité par GASSE. YVON, D'AMOUR,1993) le définissent comme : « un ensemble d'activités mises sur pieds et gérées par les femmes elles-mêmes indépendamment de la taille de l'entreprise ». L'entrepreneuriat féminin désigne enfin de comptes les activités des femmes qui se prennent en charge, qui s'organisent pour créer des activités économiques rentables dans les secteurs formel et/ou informel. Il s'agit ici, comme le dit G.TCHOUASSI (2005), « de la dynamique féminine qui se manifeste par un esprit de créativité admirable. »
L'entrepreneuriat féminin vise par conséquent l'amélioration des conditions de vie individuelles et collectives, en un mot le développement qui de nos jours connaît une diversité des définitions.
b) L'esprit d'entreprise chez les femmes
Werner Sombart cité par HENAULT et all.(1990) définit l'esprit d'entreprise comme l'ensemble des qualités psychiques qu'exige l'heureuse réalisation d'une entreprise. La passion de l'argent, l'amour des aventures, l'esprit d'invention, etc. constituent les traits d'esprit d'entreprise. Comme le dit D. LARUE (1984) pour dissocier l'entrepreneur du nonentrepreneur, il faut ajouter à l'esprit d'entreprise l'esprit bourgeois lequel se caractérise par la prudence, la circonspection, la raison, le calcul, l'ordre et l'économie. L'entrepreneur idéal se signale d'abord par son esprit d'entreprise. La culture entrepreneuriale n'est pas une création ex Nihilo La création ex Nihilo correspond à des créations par un individu ou un groupe (salarié, chômeur,...) d'une entreprise exerçant une activité nouvelle. Cette logique souligne « l'indépendance de la jeune entreprise, le fait que l'initiative est celle de l'entrepreneur et qu'il y a bien quelque chose de nouveau et non la simple continuation d'une activité existante ». Mais peut être une reprise, entreprise technologique, artisanale, etc.
Quant à Albert et Marion (1997), ils considèrent que l'esprit entrepreneurial consiste à « identifier des opportunités et à réunir des ressources suffisantes et de natures différentes pour les transformer en entreprises ».
1.1.3. Environnement
L'environnement est perçu par le dictionnaire Larousse comme un ensemble des éléments physiques, chimiques ou biologiques, naturels et artificiels, qui entourent un être humain, un animal ou un végétal, ou une espèce.
Dans le cas d'espèce nous allons considérer l'environnement d'un point de vue physique c'est-à-dire les êtres humains qui entourent l'entrepreneure en occurrence : maris, enfants, proches de la famille, collègues, banques, structures d'accompagnement, etc.
1.1.4. Communauté
Selon Larousse, la communauté est :
- Un ensemble de personnes unies par des liens d'intérêts, des habitudes communes, des opinions ou des caractères communs : communauté ethnique, linguistiques.
- Un ensemble des citoyens d'un Etat, des habitants d'une ville ou d'un village.
1.1.5. Accompagnement:
“L'accompagnement parfois difficile à cerner, d'autant plus qu'il s'agit d'une pratique devant être adaptée selon les situations. Certains en parlent d'ailleurs comme d'une « nébuleuse » (Paul, 2002). La sémantique utilisée pour parler d'accompagnement illustre bien cette réalité. Dans la langue française, il est souvent synonyme d'aide, de conseil, de soutien, alors qu'en anglais, on en parle aussi avec des termes tels que counseling,
coaching, tut ring, sponsoring ou encore mentoring”
La figure ci-dessous reprend la nébuleuse telle que schématisée par Paul (2002)
Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten
Figure 1.1 : la nébuleuse de l'accompagnement (Paul, 2002)
1) le mentorat, aussi appelé mentoring, désigne selon Cuerrier, C. (2002). une relation interpersonnelle de soutien, une relation d'aide, d'échanges et d'apprentissage, dans laquelle une personne d'expérience, le mentor, offre sa sagesse acquise et son expertise dans le but de favoriser le développement d'une autre personne, le mentoré, qui a des compétences ou des connaissances à acquérir et des objectifs professionnels à atteindre.
L'aide fournie par le mentor est généralement bénévole et apportée dans le cadre d'une relation professionnelle, en dehors de la ligne hiérarchique, répondant aux besoins particuliers du mentoré en fonction d'objectifs liés à son développement personnel ou professionnel.
En principe, le mentorat vise l'accompagnement d'une personne dans la mobilisation de ses ressources, la recherche et la mise en application de ses solutions propres, et le développement de l'autonomie de la personne (y compris vis-à-vis du mentor). Cette stimulation de l'endogène constitue la spécificité de la démarche de mentorat.
Lors des séances, le mentor va s'appuyer sur les ressources du mentoré et le placer dans l'action. Le client se projette alors dans le futur et élabore une stratégie avec le mentor, en aucune manière le client ne doit se justifier de ses actions manquées (Houde, 2010).
2) Différence entre mentorat et coaching
Certains auteurs francophones - notamment québécois - reprennent la distinction anglophone entre mentoring et coaching. Le mentorat est alors une forme d'accompagnement professionnel et s'insère parmi une constellation de relations d'accompagnement professionnel ou personnel, telles que le coaching, le parrainage, le counseling de carrière, la supervision, le tutorat. D'Abate et all (2003)
Dans cette optique, le coaching peut désigner une forme d'accompagnement qui s'inspire du style de l'entraîneur sportif mais pas seulement. Il s'exerce également dans un cadre "d'accompagnement à destination" tel que le souhaite le coaché. Un objectif de résultat est donc formulé et contractualisé. Si l'action du coach peut parfois consister en un transfert de compétences dans un domaine particulier savoir-faire, il ne se limite pas à cela et se fonde, lorsque le coach respecte la déontologie de la profession, sur une action d'accompagnement de la personne vers une mobilisation de l'ensemble de ses ressources internes et externes (savoir, savoir être, savoir dire, savoir devenir). L'intervention d'un coach peut être de courte ou longue durée. Le coach reçoit habituellement une rémunération pour les services qu'il rend à son client.
Quant au mentor, il n'est pas rémunéré, il ne vise habituellement pas un résultat précis, mais s'applique à épauler et à soutenir de façon beaucoup plus large de façon à contribuer au développement et à l'épanouissement professionnels du mentoré. On est davantage dans les savoir-être et les savoir-devenir que dans le savoir-faire. La relation de mentorat a généralement une durée plus longue que dans le coaching. GUAY, M.-M. (2002).
3) Le compagnonnage
Le compagnonnage a pour double but de former des hommes en même temps que des professionnels qualifiés. Il permet à chaque individu l'accomplissement de ses possibilités culturelles et professionnelles, grâce à l'exercice de son métier et à la transmission des savoirs.
Le compagnonnage est un outil de promotion sociale, de formation et d'éducation. Autour du métier et de son apprentissage, il s'agit pour le jeune itinérant de se construire au mieux de ses capacités, pour devenir un bon professionnel et un acteur de la cité, sûr de sa valeur et de ses valeurs.
Le Compagnonnage, dans son principe, est présent en France et en Europe depuis 8 siècles au moins. C'est le prolongement d'une méthode d'enseignement technique et philosophique dont le principe remonte aux origines des métiers. Les Compagnons qui ont participé à la construction des cathédrales, de la Tour Eiffel, sont aujourd'hui à la pointe des réalisations les plus modernes et participent aux restaurations d'ouvrages prestigieux et aux grands chantiers contemporains.
Le Compagnonnage est aujourd'hui un moyen original pour se former à un vrai métier en ouvrant un large éventail d'embauches possibles. Il est basé sur 3 principes essentiels :
- Le métier, car le Compagnon est d'abord un grand professionnel.
- Le voyage, car lors de son Tour de France, le Compagnon rencontre, échange et apprend dans toutes les régions qu'il a traversées.
- La transmission, car transmettre son savoir fait partie de sa façon de vivre son métier.
Au travers ces 3 principes, le Compagnonnage privilégie la solidarité, la réussite individuelle et le perfectionnement professionnel.
Ouvert à tous, le Compagnonnage offre à chacun la possibilité de prendre le chemin d'une nouvelle vie à la fois riche et pleine d'avenir. Il permet de devenir un Compagnon reconnu partout et par tous comme un professionnel exemplaire.
Pour Larousse, le compagnonnage est défini comme :
- Temps pendant lequel un ouvrier sorti d'apprentissage doit travailler comme compagnon chez un maitre avant de devenir maitre lui-même.
- Association entre ouvriers d'un même corps d'état à des fins d'instruction professionnelle, d'assurance mutuelle et de moralisation.
4) Tutorat ou tutelle ;
Selon Larousse, la tutelle est :
- Une protection exercée à l'égard de quelqu'un ;
- Un état d'étroite dépendance par rapport à quelqu'un.
Selon Rémi Bachelet, (2010), Le tutorat est une relation formative entre un enseignant, le tuteur, et un apprenant, une personne (ou un petit groupe de personnes) en apprentissage. Il se distingue de l'enseignement classique impliquant professeurs et élèves par une formation individualisée et flexible. Le tuteur n'a pas forcément toutes les connaissances que doit maîtriser l'apprenant au terme de sa formation car son rôle n'est pas d'apporter des réponses aux problèmes posés mais de guider l'apprentissage.
Le tutorat s'applique dans des contextes différents dans lesquels le tuteur peut avoir différents statuts. Un tuteur en entreprise aura généralement un statut juridique soumis à une règlementation stricte (qui variera selon les pays) alors que le rôle de tuteur en école pourra être pris par n'importe quel enseignant ou même étudiant.
Dans le contexte des études, on peut définir le tutorat comme une forme d'aide individualisée qui vise à apporter en dehors du contexte de la classe, une aide personnalisée aux études. Outre cette définition large, il peut prendre de nombreux aspects, notamment selon qu'il s'adresse à un étudiant seul ou à un groupe d'étudiants que le tuteur est un professeur, ou un autre étudiant (dans ce deuxième cas, on parle de « tutorat par les pairs »). De nombreuses variantes sont possibles, selon la nature du dispositif (temporalité, choix ou imposition du tuteur, nature de l'activité), la formation donnée aux tuteurs, les apprentissages visés (matières académiques, mais aussi amélioration de l'intégration dans l'institution ou développement personnel). Plutôt que de tutorat, on parle alors de coaching pédagogique.
Les fonctions du tuteur en apprentissage par problèmes
En apprentissage par problèmes lors du travail en groupe, on peut résumer les fonctions du tuteur par l'acronyme mnémotechnique C.Q.F.D : Conduire, Questionner, Faciliter, Diagnostiquer (Smedts et all. 2003)
a) Conduire : l'exploitation de la situation-problème suppose que le groupe passe par diverses étapes :
- organiser le groupe et répartir les rôles ;
- prendre connaissance du document fourni ;
- comprendre et éclaircir le problème ;
- établir une liste de questions à résoudre pour traiter le problème ;
- préciser les objectifs d'apprentissage ;
- établir un plan d'action, avec un "qui fait quoi". Le tuteur intervient pour vérifier que chaque étape est validée avant de passer à la suivante. Il rappelle les objectifs finaux. b) Questionner : le tuteur ne doit pas résoudre le problème à la place des étudiants. Poser des questions constitue son principal outil pour :
- connaître le niveau de compréhension des étudiants,
- mettre en évidence les points de désaccord ;
- éclaircir les points de blocage ;
- pousser à aller plus loin.
c) Faciliter : interventions - verbales et non verbales - visant à créer un climat de travail positif dans les groupes : faire circuler la parole, encourager l'animateur dans son rôle, donner un feedback positif quand le groupe fonctionne bien.
d) Diagnostiquer : observer avant d'intervenir sur les trois registres précédents pour comprendre la dynamique de groupe et les difficultés en cours et ajuster ensuite au mieux ses interventions.
5) Le sponsoring
Le sponsoring désigne un soutien financier ou matériel apporté à un événement ou un individu par un partenaire annonceur en échange de différentes formes de visibilité.
Outre les différentes formes de visibilité à vocations publicitaires, le contrat de sponsoring peut prévoir la participation de l'individu sponsorisé à différents événements de l'entreprise.
L'annonceur sponsor recherche la visibilité offerte sur l'événement, mais également des transferts d'image positifs en fonction du type d'événement et des valeurs qui lui sont associées. Il peut aussi utiliser son action de sponsoring en interne pour la motivation et l'adhésion des salariés.
6) Le parrainage
Pour Larousse, le parrainage est l'action de parrainé quelqu'un dans une société.
En économie et en gestion d'entreprise, le parrainage est un soutien matériel (financier ou sous forme d'une prestation de services) apporté à une manifestation, à une personne, à un produit ou à une organisation dans le but d'en retirer un bénéfice publicitaire.
Dans cette circonstance, il est assimilé au sponsoring.
En marketing, le parrainage est une technique d'élargissement de la clientèle qui consiste à encourager un client ou un prospect, à recommander une offre ou un service de l'entreprise à un ami ou à une connaissance. Le parrain est en général récompensé par un bon d'achat ou un cadeau lorsque son « filleul » souscrit à l'offre ou au service.
7) Le counseling
Le counseling désigne un ensemble de pratiques aussi diverses que celles qui consistent à orienter, aider, informer ou traiter.
Le counseling apparaît comme la réponse adéquate quand les autres types d'intervention se révèlent inappropriés. Il est centré autour de la mobilisation des ressources et des capacités de la personne à faire face à ses problèmes, grâce à l'établissement d'une relation de type thérapeutique (Vincent et all ,2001).
Malgré tout, ces différents visages de l'accompagnement présentent des caractéristiques commues et reposent sur une même logique. Sa véritable essence est une question de position relationnelle, de valeurs et d'éthique (Roberge, 2002) .Accompagner, dans son sens strict signifie « se joindre à quelqu'un pour aller où il va en même temps que lui » (Paul, 2002).
Au-delà d'une pratique, il s'agit à la fois un art et un métier. En effet, « le métier d'accompagnateur représente cet art de la relation, qui, par la qualité de la présence et du lien, permet à la personne accompagnée dans un contexte donné, de cheminer sur sa propre route, à son rythme, en fonction de ses besoins et de ses objectifs personnels ». (Roberge, 2002, p.2).
Même si l'accompagnement met en relation un expert (accompagnant) et un novice (accompagné), il ne s'agit pas de faire pour l'autre, mais de l'amener à faire par lui-même.
Comme le rappelle Roberge (2002), le défi consiste à mettre au service de l'autre ses savoirs, son expertise et son unicité, en s'assurant toutefois de ne jamais se substituer l'autre.
Fayolle (2004) se prononce d'ailleurs en ce sens : « L'accompagnement nous apparaît être un véritable métier, qui implique de posséder de solides connaissances et des compétences diversifiées. Qui plus est, l'écoute active, l'empathie et la pédagogie semblent bien être des qualités importantes qui vont permettre à l'accompagnateur de réussir ce qui constitue toujours un pari : apprendre à l'entrepreneur à faire sans lui son métier d'entrepreneur » (p.10) Devant l'importance d'assurer la création d'entreprises viables, les systèmes d'accompagnement et d'appui se sont progressivement imposés et développés (Fayolle, 2004). Malgré tout, de l'avis de certains, l'efficacité des dispositifs de soutien demeurent mitigés (Marion, 1999).
Des études réalisées par l'OCDE (1998) et l'APCE (1998) confirment le nécessaire et évident besoin d'accompagnement des jeunes entreprises mais l'accompagnement tous azimuts n'est pas suffisant (Kokou Dokou, 2001).
L'importance des mesures de soutien et d'accompagnement n'est plus à faire, mais elles demeurent encore perfectibles.
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