Table des matières
Introduction
Historique
Composition actuelle de la population de la Ville de Luxembourg
Etude de la répartition des différentes nationalités selon les quartiers..
La répartition des autres nationalités fortement présentes dans la Ville de Luxembourg
Conclusion
Bibliographie
Introduction
Définitions selon « Les mots de la Géographie »:
La population est l’ensemble des personnes humaines d’un lieu, d’un espace définis; la population mondiale est formée par la totalité des humains.
L’étranger est officiellement, au sens strict, celui qui relève d’un autre Etat , qui a une autre nationalité.
Mais les étrangers ne forment pas un bloc homogène, que ce soit au niveau juridique ou sociologique :
- Au niveau sociologique, la situation et le vécu des étrangers peuvent varier en fonction de divers facteurs, dont par exemple les causes d’émigration, le pays ou la région d’origine, la durée de résidence dans le pays, la couche sociale à laquelle ils appartiennent, le statut socio-professionnel ou de leur histoire.
- Au niveau juridique, il existe différentes situations selon que l’étranger est ressortissant d’un pays membre de l’Union Européenne ou non, demandeur d’asile ou travailleur immigré, refugié reconnu selon la Convention de Genève, ou étranger bénificiant d’un statut de protection temporaire.
Ainsi pour ces différents types d’étrangers, les conditions d’entrée et de séjour peuvent varier, comme les conditions d’accès à l’emploi ou les conditions d’éloignement du pays.
(Explications prisent du « Recueil statistique sur la Présence des Etrangers au Luxembourg » SESOPI 1994 )
La Ville de Luxembourg, telle qu’elle se présente aujourd’hui, se compose de 24 quartiers.
A noté :
Ville-Haute, Bonnevoie-Nord, Bonnevoie-Sud, Gare, Hollerich, Gasperich, Cessange, Merl, Belair, Limpertsberg, Rollingergrund, Mühlenbach, Eich, Beggen, Dommeldange, Weimerskirch, Kirchberg, Hamm, Neudorf, Cents, Clausen, Pfaffenthal, Grund, Pulvermühl.
Certains de ces quartiers ont une longue histoire ainsi est il impossible de faire un tour d’horizon de chaque quartier.
Il est indispensable de voir un peu le développement du Grand-Duché pour comprendre l’évolution de la Ville de Luxembourg.
Historique
Au 19ième siècle le Luxembourg n’a pas connu d’importante augmentation de sa population.
Cette stagnation démographique n’est pas due à une natalité médiocre, mais s’explique plutôt par la pauvreté du pays.
Ainsi un grand nombre de Luxembourgeois se sont expatriés.
C’est seulement à partir de 1890, quand la sidérurgie commence à se développer lentement, que le Luxembourg connaît une augmentation démographique plus importante.
Cette importante croissance n’est pas possible sur la base de la seule natalité indigène, mais est le résultat de plus en plus d’immigrants qui viennent s’installer au Luxembourg, en particulier dans la « Minette » la région sidérurgique du Luxembourg.
La population luxembourgeoise, essentiellement agricole à cette époque, n’était pas prête à changer de métier pour aller travailler dans la « Minette » pour un salaire assez bas et à vivre dans des logements très modestes.
Ces immigrants se constituaient principalement d’Italiens qui travaillaient comme ouvrier. La main-d’oeuvre plus spécialisée venait à cette époque surtout de l’Allemagne et à un moindre degré de la Belgique.
Ainsi le nombre d’immigrants n’a cessé de croître et les prises de contact entre la « Minette » et Luxembourg-Ville s’intensifiaient de plus en plus.
Alors que la « Minette » profite d’une évolution démographique positive, la Ville de Luxembourg connaît, entre 1910 et 1924, une stagnation de sa population. Pendant ce temps on constate une baisse de la natalité en ville.
Ce qui est grave, c’est que cette stagnation commence bien avant la deuxième Guerre Mondiale, alors que l’industrie luxembourgeoise est en pleine prospérité. On ignore les causes exactes du recul de la natalité, alors que les effets de la deuxième guerre mondiale ne jouent pas encore.
Peut-être les facteurs psychologiques de la premiére guerre mondiale sont encore trop présents. En effet en 1918 la ville a vécu de grandes difficultés de ravitaillement.
Entre les deux guerres la ville connaît de nouveau un manque de ravitaillement en charbon ce qui rappelle de mauvais souvenirs.
Un tel manque frappe surtout une population urbaine.
Il est important de noter que la mortalité et la natalité ont toujours été assez proches et que d’aprés l’historien G.Trausch « il est vrai que le Grand-Duché a plutôt pratiqué une sorte de compensation sociale selon le nombre d’enfants qu’une politique de natalité ».
Cependant la ville a toujours profité à la fois de l’immigration étrangère et indigène en provenance des autres région du pays.
A partir de 1910 c’étaient surtout des Allemands qui se sont installés en ville. A cette époque se trouvent déjà à Eich et à Dommeldange des sites industriels de l’ARBED qui travaillaient la fonte venant des hauts-fournaux de la region sidérurgique du sud du Luxembourg. Cette activité industrielle nécessitait une main-d’oeuvre qualifiée.
Mais le nombre d’Italiens a assez vite dépassé celui des Allemands dans la Ville de Luxembourg. Entre les deux guerres ces immigrants Italiens étaient plutôt occupés dans l’industrie sidérurgique, alors qu’à partir des années ’50’ ils étaient plus présents dans le secteur de la construction immobilière en plein essor après 1948.
A partir de 1952, année de la constitution de la CECA, la ville est devenue progressivement le siège de nombreuses institutions européennes (p.ex. sécrétariat du Parlement Européen, Cour de Justice Européenne, Euratome et d’autres services communautaires).
Ces services ont entraîné l’afflux de nombreux fonctionnaires européens venant des autres pays membres de la Communauté Européenne.
Par conséquent la ville devient de plus en plus un « melting pot », c’est-à-dire un mélange de différentes nations et de cultures sur un même territiore. La Ville de Luxembourg en profite tant sur le plan économique, que culturel et social.
Pour Luxembourg-Ville on constate trois grandes vagues d’immigration :
- La 1ière de 1901- 1904 avec une augmentation de + 13,2 % d’immigrants.
- La 2ième de1919-1938 avec une augmentation de + 13,9 % d’immigrants.
- La 3ième de 1946-1959 avec une augmentation de + 9,7 % d’immigrants.
En 1960 le taux d’étrangers à Luxembourg-Ville s’élève à peu près à 16 % ce qui correspond à 11.458 d’étrangers en chiffre absolu.
Entre 1960 et 1981 le taux d’étrangers monte chaque décennie de +/- 18 % pour aboutir à un nombre de 30.369, ce qui correspond à 38,48 % de la population totale en 1981.
Entre 1981 et 1991 on constate un accroissement de la population étrangère de 11,9 % aboutissant à une quote-part de 45 % en 1991.
De 1991 jusqu’à 2001 le nombre d’étrangers en Luxembourg-Ville passe à 41.154 correspondant à 53,66 % de la population totale.
Composition actuelle de la population de la Ville de Luxembourg
1. Evolution de la population
Figure 1
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Source : VDL 2003 Auteur :Wilwert Michel 12/2003
La population de la Ville de Luxembourg est passée entre 1960-1981 de 71.653 à 78.912 personnes , ce qui correspond a une augmentation de 9 %.
Entre 1981 et 1991 ce nombre a même diminué et est tombée à 75.833 d’individus.
Au dernier recensement en 2001 la population en Luxembourg-Ville a connu de nouveau une augmentation de 1%, soit un plus de 799 personnes en dix ans.
Il est important de noter que cette augmentation de la population est due aux flux migratoires importants d’étrangers qui se sont installés en ville.
Parallèlement le nombre de résidants luxembourgeois a même fortement diminué et est passé de 48.543 en 1981 à 35.019 en 2001.
Le 9 septembre 2003 on comptait 80.942 d’individus, ce qui équivaut à une augmentation de 4.310 personnes (+ 1 %) en seulement 2 ans !
Figure 2
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Source : STATEC & VDL 2003 Auteur : Wilwert Michel 12/2003
On constate que la population luxembourgeoise a été dépassée en nombre absolu par la population étrangère entre 1991 et 2001.
Ainsi la population de la Ville de Luxembourg se compose au 9 septembre 2003 comme suit :
Figure 3
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Source: VDL 9/9/03 Auteur : Wilwert Michel 12/2003
En septembre 2003 la population de la Ville de Luxembourg se composait de 40 % de Luxembourgeois et 60 % de résidants étrangers dont 17 % de nationalité portugaise. Les Français constituent 10 % de la population. Les Italiens, qui étaient la première nation à immigrer fortement au Luxembourg, se mettent au troisième rang avec 7 %.
L’évolution démographique n’est pas identique pour tous les quartiers de la Ville de Luxembourg. On note des quartiers où le nombre d’habitants a augmenté depuis 1970, et d’autres qui connaissent une régression continue.
Ainsi la figure No.4 montre des évolutions inégales selon les differents quartiers.
Figure 4
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Entre 1970 et 1981 Hamm, Pulvermühl, Grund, Pfaffenthal, Weimerskirch et même Belair, Beggen, Hollerich, Clausen et Cessange ont connu une baisse moyenne de leur population plus ou moins forte lors de cette décennie.
D’autres quartiers par contre, comme Dommeldange, Kirchberg, Cents et Gasperich, accusent une augmentation générale de leur population pendant la même période. Ainsi le Kirchberg connaît une accroissement de 9,25 % par an.
De 1981 jusqu’à 1991 la population des quartiers est de la ville est toujours en hausse alors que les quartiers du centre et ouest accusent une diminution de leur effectif, comme par exemple le Grund qui présente une perte moyenne annuelle de -5,14 %.
On insiste sur le fait que pendant cette décennie la population du Grand-Duché a augmenté en moyenne de 0,54 % par ans, tandis que celle de la Ville de Luxembourg a regressé pendant cette même période de 0,4 %.
Entre 1991 et 2001 le nombre d’habitants des quartiers Ouest de la ville est sensiblement stationnaire.
Dans les quartiers Pfaffenthal, Clausen, Ville-Haute, Grund, Gare et Hollerich l’exode se poursuit.
La population des quartiers Kirchberg, Gaperich, et dans une moindre mesure celle de Neudorf et Cents sont encore en augmentation.
Ces constats nous montrent que ce sont surtout les vieux quartiers comme la Ville-Haute et le Grund qui à partir de 1970 jusqu’à 2001 ont souffert d’une importante perte de leur population (phénomène de city).
Les quartiers Kirchberg, Cents et Gasperich accusent les plus grandes augmentations moyennes annuelles.
Existe-t-il des quartiers qui sont préférés par une nationalité précise ou une classe socio-économique particulière?
Etude de la répartition des différentes nationalités selon les quartiers
Si on fait l’analyse sur la répartition de la population sur les 24 quartiers de la Ville de Luxembourg on peut constater quelques regroupements qui se sont créés en fonction de la nationalité. Ainsi certaines nationalités se trouvent plus représentées dans des quartiers bien précis.
Ce choix peut dépendre de muliples facteurs dont, :
- la profession
- la classe sociale
- la proximité du lieu du travail
- le coût du terrain ou du loyer du logement
- les aides de l’Etat à l’acquisition d’un logement
- l’environnement social
- l’infrastructure
- l’accessibilité par les transports publics et par la voiture privée
- etc.
Comme exemples les plus représentatifs on peut citer la répartition des Luxembourgeois et des Portugais sur le territoire de Luxembourg-Ville.
Figure 5
La répartition des Luxembourgeois par quartier de la Ville de Luxembourg
Situation: septembre 2003
Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten
Source & fond de carte : VDL 9/903 Auteur :Wilwert Michel 12/2003
Sur la figure 5 on constate que les Luxembourgeois habitent plutôt à Hamm, Cessange et au Cents qui a avec 68,8 % la plus forte concentration, viennent après Gasperich, Ville-Haute, Grund, Pfaffenthal et Weimerski rch avec des taux entre 45 % et 55 %.
A relever qu’il y a très peu de Luxembourgeois qui résident au Kirchberg, Eich, Clausen, Pulvermühl et Gare.
Dans le quartier de la Gare les Luxembourgeois ne sont que faiblemet représentés avec un taux de 23,6 %. En effet ce quartier n’offre qu’une qualité de vie médiocre. Ceci est dû au fait que beaucuop d’immeubles et de logements de qualités sont occupés par des commerces et des entreprises du secteur tertiare. Les logements restants sont souvent vêtustes et mal entretenus et attire plutôt une population aux ressources financières limitées.
Ainsi les loyers sont plus abordables et il ressort du tableau en annexe que le nombre des ménages payant un loyer allant jusqu’à 600 euros est le plus élevé dans ce quartier.
Selon d’autres données statistiques du recensement de 2001 (tableau en annexe mise à dispostition par le STATEC) les ménages petites tailles sont majoritaires.
Clausen, Pulvermühl et Eich sont de vieux quartiers traditionellement habités par des ouvriers peu qualifiés et des artisans.
Cents est le quartier où la proportion de la population indigène est la plus élevée. Ce quartier est essentiellemet habité par des cadres supérieurs et moyens, par des travailleurs intellectuels indépendants et par des employés administratifs. Il s’agit d’un nouveau quartier qui s’est développé à partir des années ‘70’ et ceci surtout par la construction d’immeubles à bon marché favorisés par des aides publiques( cité Fromes).
Le quartier du Kirchberg est le plus récent de la Ville de Luxembourg. Sa création et son expansion sont fortement liés au développement des Institutions de la Communauté Européenne. Il a pris sont essor surtout après la construction du Pont Grand-Duchesse Charlotte. Avec ces services beaucoup de ressortissants européens travaillant comme fontionnaires sont venus habiter la ville et préfèrent vivre à proximité de leur lieu de travail.
Les Luxembourgeios ne représentent que 34,8 % de la population de ce quartier. Parmis les étrangers les Français sont la nation qui est de loin la plus importante avec 12,8 % suivis par les Italiens avec seulement 7,8 %.
Figure 6
La répartition des Portugais par quartier de la Ville de Luxembourg en septembre 2003
Abbildung in dieser Leseprobe nicht enthalten
Source & fond de carte : VDL 9/9/03 Auteur : Wilwert Michel 12/2003
Le plus grand nombre de Portugais réparti sur le territoire de la Ville de Luxembourg habite le quartier de Bonnevoie-Sud avec 2567 en valeur absolue.
Mais si on prend en considération la densité de la population portugaise par quartier alors on constate que Clausen (33,8 %) et Eich (40,3 %) sont les quartiers les plus peuplés par cette nationalité.
Clausen et Eich sont des quartiers à caractère plus industriel et ouvrier. Les maisons sont plus petites et plus modestes et datent en majorité, et ceci est surtout le cas pour Eich, de l’époque où la sidérurgie s’est développée.
Ces logements sont plus accessibles pour une population avec un revenu modeste.
En règle générale le prix d’acquisition ou du loyer des immeubles est fonction de leur âge, de leur situation et du comfort qu’ils offrent.
Ainsi les ressources financières des différents groupes de population déterminent largement leur établissement dans tel ou tel quartier.
Mais on ne doit pas négliger l’esprit de cohésion qui peut prédominer dans certaines communautés qui est à l’origine du choix des gens de même origine et de même culture pour un environnement favorable correspondant à leur mentalité.
Actuellement on fait de sérieux efforts pour attirer de nouveaux citoyens plutôt aisés dans les quartiers du centre de la ville en leur offrant des logements restaurés de haut standing.
La répartition des autres nationalités fortement présentes dans la Ville de Luxembourg
Les Français représentent presque 10 % de la population de la Ville de Luxembourg en septembre 2003 , ce qui correspond à 8.246 en nombre absolu. Ils habitent préférentiellement les quartiers Belair et Limpertsberg.
Les Belges , avec 3.493 en nombre absolu, habitent en majorité au Belair (6 % ) et à Merl ( 6,2 %).
On suppose que ces deux nationalités devraient avoir le même statut professionnel et socio-économique que les ressortissants luxembourgeois.
Les Italiens qui étaient la première nation à immigrer au Luxembourg habitent surtout à Bonnevoie-Sud (9,1 % ) et à Pulvermühl (9,3 %). En totalité ils forment 6,8 % de la population de la Ville de Luxembourg.
Cette nationalité est plutôt présente dans le milieu des ouvriers et des artisans, surtout dans ces derniers quartiers.
Conclusion
La population de la Ville de Luxembourg n’a pas connu la même évolution démographique que le reste du pays pendant les quarantes dernières années. En effet sa population a augmenté de façon plus lente que celle du reste du Grand-Duché.
Par ailleurs la composition a changé également de façon significative en défaveur des Luxembourgeois.
Dans la large majorité des quartiers le nombre d’actifs exercant une profession manuelle est minoritaire. Le groupe professionnel le plus représenté sur le territoire de Luxembourg est celui des intellectuels et scientifiques.
La surface bâtie de la Ville de Luxembourg a nettement augmenté les deux dernières décennies au niveau des quartiers périphériques et en particulier à Cessange, Gasperich et Kirchberg.
Cette évolution s’est faite en faveur de la construction d’immeubles de bureaux et d’entreprises de services.
Comme la surface habitable n’a pas augmenté dans la même proportion et que par ailleurs le nombre d’occupants par logement est très faible le taux d’accroissement faible de la Ville de Luxembourg est tout à fait logique.
En effet l’étude effectuée par le STATEC en 2001 a recensé 15.021 ménages à une personne sur une totalité de 35.127 ,ce qui équivaut à un taux de 42 %.
Bibliographie
Sources :
- Trausch G. , Etude démographique sur la ville de Luxembourg, 1968
- Als G. , Les étrangers au Luxembourg, 1981
- Besch S. , Recueil statistique sur la Présence des étrangers au Luxembourg, SESOPI 1994
- Berger F. & Bousch P. , LA population étrangère une composante incontournable dans le paysage luxembourgeois, 1997 Ceps/Instead
- Trausch G. , Histoire du Luxembourg : le destin d’un petit pays, 2002
En remerciant particulièrement :
- CEPS/INSTEAD
- SESOPI
- CESIJE
- VDL
- STATEC
- Quote paper
- Michel Wilwert (Author), 2004, La répartition socio-économique de la population dans la Ville de Luxembourg, Munich, GRIN Verlag, https://www.grin.com/document/108643
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