Dans les études littéraires françaises, la littérature contemporaine française attire de plus en plus l’intérêt des chercheurs. En analysant des œuvres actuelles, ils essaient de révéler les nouvelles tendances dans la littérature contemporaine et essaient de classifier ces œuvres dans le développement de la littérature française.
La découverte des tendances dans les œuvres actuelles était aussi le but du séminaire « Tendances actuelles dans la littérature française : textes d’auteurs nés autour de 1968 » à l’Université d’Osnabrück durant le semestre d’été 2007. Le fil directeur du séminaire était de savoir si l’on pouvait trouver dans des diverses œuvres contemporaines des tendences ou des traits communs. La thèse de travail du séminaire était l’énonciation de Dominique Viart, chercheur en lettres et professeur à l’Université de Lille III, que dans les œuvres contemporaines on peut constater un triple retour : un « retour du roman au réel, au récit et au sujet » . Viart constate donc qu’à la différence des œuvres du Nouveau Roman les œuvres actuelles traitent souvent la réalité et racontent souvent l’histoire d’un sujet.
Dans le cadre du séminaire indiqué plus haut, je me suis concentrée sur le roman « Falaises » du jeune écrivain français Olivier Adam. Dans ce travail, je vais analyser et interpréter le contenu et les particularités stylistiques de ce roman pour être finalement capable de juger si la thèse du triple rétour peut être appliquée là-dessus. Dans la première partie de ce travail, je donnerai quelques informations sur la biographie et les œuvres de l’écrivain Olivier Adam. Ensuite, je vais retracer brièvement les développements dans l’écriture de soi dans la littérature française des dernières décennies pour montrer au lecteur le contexte littéraire dans lequel Olivier Adam s’inscrit. Troisièmement, je vais donner un résumé du roman « Falaises ». Après avoir résumé le contenu du roman, je vais me pencher sur l’analyse du contenu et du style du roman. Après, je vais classifier le roman « Falaises » dans le contexte littéraire. Mon travail se termine avec une conclusion dans laquelle je vais essayer d’appliquer la thèse du triple retour sur le roman « Falaises ».
Table des matières
1. Introduction
2. Biographie de l’auteur Olivier Adam
3. Dans quel contexte de l’histoire littéraire Olivier Adam s’inscrit-il ?
4. Résumé du contenu du roman « Falaises »
5. Analyse de l’ « histoire » (du contenu) du roman « Falaises »
5.1 Les étapes de l’histoire
5.1.1 L’enfance d’Olivier avant la mort de sa mère
5.1.2 La mort de la mère
5.1.3 La clique de jeunes
5.1.4 La vie à Paris
5.1.5 La vie avec Claire et Chloé au bord de la mer
5.2 Les personnages
5.2.1 La mère
5.2.2 Le père
5.2.3 Antoine
5.2.4 Lorette et Léa
5.2.5 Nicolas et Léa
5.2.6 Claire et Chloé
5.3 Les motifs enchaînés et les motifs libres du roman
6. Analyse du « discours » (de la forme esthétique) du roman « Falaises »
6.1 La relation entre le temps narré et le temps de la narration
6.2 L’ordre de l’histoire
6.3 Dans quelle perspective l’histoire est-elle narrée ?
6.4 Position du narrateur envers l’histoire narrée
6.5 Particularités stylistiques et le ton d’ensemble du roman « Falaises »
7. Classement du roman « Falaises » dans la littérature contemporaine française
8. Conclusion
Bibliographie
1. Introduction
Dans les études littéraires françaises, la littérature contemporaine française attire de plus en plus l’intérêt des chercheurs. En analysant des œuvres actuelles, ils essaient de révéler les nouvelles tendances dans la littérature contemporaine et essaient de classifier ces œuvres dans le développement de la littérature française.
La découverte des tendances dans les œuvres actuelles était aussi le but du séminaire « Tendances actuelles dans la littérature française : textes d’auteurs nés autour de 1968 » à l’Université d’Osnabrück durant le semestre d’été 2007. Le fil directeur du séminaire était de savoir si l’on pouvait trouver dans des diverses œuvres contemporaines des tendences ou des traits communs. La thèse de travail du séminaire était l’énonciation de Dominique Viart, chercheur en lettres et professeur à l’Université de Lille III, que dans les œuvres contemporaines on peut constater un triple retour : un « retour du roman au réel, au récit et au sujet »[1]. Viart constate donc qu’à la différence des œuvres du Nouveau Roman les œuvres actuelles traitent souvent la réalité et racontent souvent l’histoire d’un sujet.
Dans le cadre du séminaire indiqué plus haut, je me suis concentrée sur le roman « Falaises » du jeune écrivain français Olivier Adam. Dans ce travail, je vais analyser et interpréter le contenu et les particularités stylistiques de ce roman pour être finalement capable de juger si la thèse du triple rétour peut être appliquée là-dessus. Dans la première partie de ce travail, je donnerai quelques informations sur la biographie et les œuvres de l’écrivain Olivier Adam. Ensuite, je vais retracer brièvement les développements dans l’écriture de soi dans la littérature française des dernières décennies pour montrer au lecteur le contexte littéraire dans lequel Olivier Adam s’inscrit. Troisièmement, je vais donner un résumé du roman « Falaises ». Après avoir résumé le contenu du roman, je vais me pencher sur l’analyse du contenu et du style du roman. Après, je vais classifier le roman « Falaises » dans le contexte littéraire. Mon travail se termine avec une conclusion dans laquelle je vais essayer d’appliquer la thèse du triple retour sur le roman « Falaises ».
2. Biographie de l’auteur Olivier Adam
L’auteur du roman « Falaises » est le jeune écrivain Olivier Adam qui est né en 1974 en banlieue parisienne.[2] En dépit de son jeune âge il a déjà publié cinq romans (Je vais bien, ne t’en fais pas paru chez l’Édition Le Dilettante en 2000 et chez l’Édition Pocket en 2001, A l’ouest paru chez l’Édition de l’Olivier en 2001 et chez l’Édition Pocket en 2002, Poids leger paru chez l’Édition de l’Olivier en 2002, Passer l’hiver paru chez l’Édition de l’Olivier en 2004 et Falaises paru chez l’Édition de l’Olivier en 2005). A cela s’ajoutent cinq romans pour la jeunesse qui sont tous parus chez l’École des Loisirs (On ira voir la mer en 2002, La messe anniversaire en 2003 , Sous la pluie en 2004, Comme les doigts de la main en 2005 et Le jour où j'ai cassé le chateau de Chambord en 2005).[3] En août 2007, un nouveau roman d’Olivier Adam va paraître sous le titre A l’abri de rien.[4] Adam n’écrit pas seulement des livres pour adultes et adolescents mais travaille aussi pour le cinéma et pour la télévision. Premièrement il a écrit des adaptations pour le cinéma de ses deux livres Poids leger (porté à l’écran par Jean-Pierre Améris) et Je vais bien, ne t’en fais pas (porté à l’écran par Philippe Lioret). Deuxièmement, il a travaillé ensemble avec le cinéaste Alain Raoust pour un film intitulé L’été indien qui sortira bientôt au cinéma.[5] Troisièmement, il a collaboré avec Jean-Pierre Améris pour un feuilleton télévisé qui sera bientôt diffusé à la télévision sous le titre Maman est folle.[6] Son cinquième projet cinématographique est l’adaption de son roman Sous la pluie qui sera porté à l’écran au Québec par le regisseur Patrick Goyette. A tout cela s’ajoute qu’Olivier Adam écrit régulièrement des textes pour des magazines, revues ou ouvrages collectifs et qu’il est impliqué dans la programmation du festival littéraire Les Correspondances de Manosque.[7]
Olivier Adam a beaucoup de succès avec ses œuvres : pour Passer l’hiver, il a reçu le Goncourt de la nouvelle en 2004[8] et Falaises a été nominé pour plusieurs prix littéraires[9] en 2005 (entre autres pour le Prix Goncourt, le Prix Interallié et le Prix Médicis).[10] De plus, il a reçu l’Étoile d’or du scénariste en 2007 pour le scénario de Je vais bien, ne t’en fais pas.[11]
En résumant toutes les informations sur Olivier Adam, on peut constater que celui-ci est un écrivain extraordinairement productif qui ne se concentre pas uniquement sur un genre mais qui s’ouvre à différents projets et activités. Le film semble l’intéresser tout comme la littérature.
3. Dans quel contexte de l’histoire littéraire Olivier Adam s’inscrit-t-il ?
Dans ce qui suit, je vais retracer brièvement les développements de l’ « écriture de soi »[12] en France dans les quatres dernières décennies pour montrer dans quel contexte de l’histoire littéraire Adam Olivier s’inscrit.
Premièrement il est important de mentionner un mouvement littéraire qui a dominé les années 1960 dans la littérature : Le Nouveau Roman[13]. Les représentants de ce mouvement littéraire étaient entre autres Alain Robbe-Grillet, Claude Simon, Nathalie Sarraute et Jean Ricardou et leurs œuvres ont été publiés avant tout aux Éditions de Minuit.[14] Ce qui tous ces auteurs du Nouveau Roman avaient en commun était l’intention de remettre en question la forme du roman traditionelle, du roman balzacien. Selon Daniel Couty ils voulaient dénoncer « toute une série d’illusions »[15]. Une de ces illusions qu’ils voulaient dénoncer était « l’ ‘illusion représentative’, selon laquelle un roman serait un certain reflet du monde réel »[16]. Les auteurs du Nouveau Roman ne voulaient plus créer une pseudo-réalité en construisant une intrigue et en présentant des personnages mais ils se sont concentrés sur le processesus de l’écriture comme « travail langagier » :
Le roman ne cesse de renvoyer à sa propre élaboration, au travail de l’auteur. Et par là, le texte renvoie au seul matériau véritablement constitutif du roman : le langage. C’est sans doute cette prééminence de la création en tant que travail langagier, cette réforme d’une écriture qui cesse parfois de désigner autre chose qu’elle-même, qui constitue le ‘nouveau’ du Nouveau Roman.[17]
Pour le mouvement du Nouveau Roman, le refus des auteurs de faire référence à la réalité et de traiter un « sujet » et leur volonté de se concentrer sur l’acte d’écrire, sur le langage est donc typique. Les auteurs du Nouveau Roman étaient beaucoup influencés par la philosophie postmoderniste (par exemple le déconstructivisme de Jaques Derrida). D’après Derrida, il n’y a pas vraiment une réalité car toute réalité est, d’après lui, une création culturelle :
Derrida geht sogar soweit, dass er behauptet, es gebe keine Wirklichkeit ausserhalb des Textes, bzw. der Sprache. In diesem Sinn ist jede Realität letztendlich virtuelle Realität. Auch hier wird einmal mehr deutlich, dass [...] die Unterscheidung von Realität und Fiktion wegfällt. Diese Unterscheidung wird nicht mehr für relevant gehalten, da die ganze Wirklichkeit nur Fiktion sei.[18]
Cette négation de la « réalité » avait aussi des conséquences pour le développement de l’écriture de soi. Les auteurs qui étaient influencés par la philosophie postmoderne se sont révoltés contre les règles de l’autobiographie traditionelle précisés par Philippe Lejeune dans son ouvrage aujourd’hui classique Le pacte autobiographique de 1975 . D’après Lejeune le critère qui distingue l’autobiographie de tous les autres genres est « l’ homonymat » entre l’auteur, le narrateur et le personnage principal d’un roman.[19] De plus, Lejeune dit qu’une vraie autobiographie necéssite un pacte conclu entre le narrateur et le lecteur dans lequel le narrateur affirme l’authencité du texte. La « sincérité » est donc la base d’une autobiographie classique.[20] Les auteurs qui ont été influencés par les concepts postmodernes n’ont pas accepté le « pacte ». Comme ils étaient d’avis qu’une réalité objective n’existe pas, ils n’ont pas accepté le fait qu’un texte prétend être « vrai ». Pour cette raison, les auteurs du Nouveau Roman ont expérimenté avec des nouvelles formes de l’écriture de soi : Roland Barthes a publié en 1975 son roman Roland Barthes par Roland Barthes, Nathalie Sarraute a écrit son œuvre Enfances en 1983 et Alain Robbe-Grillet a écrit la trilogie Les Romanesques en 1985.[21] Toutes ces œuvres sont inspirées par les expériences personnelles des auteurs mais ce ne sont pas des autobiographies dans le sens classique. Par contre, ce sont des romans dans lesquels les frontières entre la réalité et la fiction deviennent floues. Par exemple, Sabine Schlickers écrit à propos des Romanesques d’Alain Robbe-Grillet que « das Fehlen von Chronologie, Kausalität, Konsistenz […] kurz : das Fehlen von Geschichte und Sinn enttäuscht den Erwartungshorizont eines Autobiographielesers. »[22].
On peut dire que l’écriture de soi vit une renaissance depuis la deuxième moitié des années 1970. L’envie des auteurs de « se raconter » n’a pas du tout cessé jusqu’à aujourd’hui. L’écriture de soi est une des tendences les plus importantes de la littérature d’aujourd’hui. Mais « les réserves envers la forme littéraire issue des Confessions de Rousseau demeurent puissantes »[23]. Pour cette raison les auteurs se racontent dans des genres hybrides qui mélangent le roman fictionnel avec l’autobiographie. On parle aujourd’hui par exemple de l’ autofiction ou de la nouvelle autobiographie pour décrire les nouvelles formes de l’écriture de soi.[24] La notion de l’ autofiction est la plus courante parmi toutes ces néologismes. L’écrivain Serge Doubrovsky a inventé cette formule en 1977 pour décrire le genre de son œuvre Fils aux lecteurs.[25] On peut dire que le terme « autofiction » désigne la « fictionnalisation de soi en littérature »[26]. Dans les œuvres autofictionnels le « pacte autobiographique » de Lejeune est brisé « durch das nicht mehr geltende Ideal der ‘sincérité’ »[27]. L’autofiction « ébranle […] l’idée de vérité unique dont on a vu qu’elle fondait le projet autobiographique »[28].
Pour conclure, ce bref survol des récents développements dans l’écriture de soi nous permet de constater que « la perspective narrative empruntée à l’autobiographie et utilisée pour la recherche du passé fictif par un narrateur fictif est la forme du récit très souvent adoptée dans le roman français de ces dernières décennies »[29]. On verra plus tard qu’Olivier Adam fait aussi partie des auteurs qui racontent des histoires fictives avec des moyens autobiographiques.
[...]
[1] Viart, Dominique (1999) : Le roman français au XXième siècle. Paris, Hachette, p. 113.
[2] Voir Adam, Olivier (2005): Falaises. Paris, Éditions de l’Olivier/Le Seuil, p. 3.
[3] Voir http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2005/rentree_litteraire/fr_adam.php, 17 mai 2007.
[4] Voir http://www.evene.fr/livres/livre/olivier-adam-a-l-abri-de-rien-29227.php, 02 juillet 2007.
[5] Voir http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2005/rentree_litteraire/fr_adam.php, 17 mai 2007.
[6] Voir http://www.myspace.com/olivieradam, 18 mai 2007.
[7] Voir http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/dossiers/2005/rentree_litteraire/fr_adam.php, 17 mai 2007.
[8] Voir ibid.
[9] Voir http://www.evene.fr/celebre/biographie/olivier-adam-15384.php, 17 mai 2007.
[10] Voir http://www.prix-litteraires.net/goncourt_selection-2005-1.php, http://www.prix-litteraires.net/interallie_selection-2005-2.php, et http://www.prix-litteraires.net/medicis_selection-2005-1-php, 17 mai 2007.
[11] Voir http://www.evene.fr/celebre/biographie/olivier-adam-15384.php, 17 mai 2007.
[12] La notion de l’« écriture de soi » est le terme générique pour toutes les différentes formes de l’écriture autobiographique (Voir Viart, Dominique/Vercier, Bruno (2005) : La littérature française au présent. Héritage, modernité, mutations. Bordas, Paris, S. 27).
[13] Le terme Nouveau Roman vient d’un receuil d’articles intitulé Pour un nouveau roman qui a été publié par Alain Robbe-Grillet en 1963 (Voir Brunel, Pierre (1987) : Histoire de la littérature française. XIXe et XXe siècle. Bordas, p. 721.)
[14] Voir Couty, Daniel (2000): Histoire de la littérature française. Paris, Larousse, p. 749.
[15] Ibid.
[16] Ibid, p. 750.
[17] Brunel, p. 722.
[18] Bischoff, Michael (2005) : Die Postmoderne, http://lifenavigator.typepad.com/lifenavigator/files/postmoderne_version_aug_05.pdf, 19 mai 2007, p. 13.
[19] Genon, Arnaud (2007): « Note sur l’autofiction et la question du sujet », http://www.larevuedesressources.org/article.php3?id_article=686, 19 mai 2007.
[20] Fryčer, Jaroslav (2003): « Le démon de l’autobiographie », http://www.phil.muni.cz/rom/erb/frycer03.pdf, 19 mai 2007.
[21] Voir Genon, Arnaud (2007): « Note sur l’autofiction et la question du sujet », http://www.larevuedesressources.org/article.php3?id_article=686, 19 mai 2007.
[22] Schlickers, Sabine (2002): « Vom Nouveau Roman zur Nouvelle Autobiographie : Le miroir qui revient (1984), Angélique ou l’enchantement (1987) und Les derniers jours de Corinthe (1994) von Alain Robbe-Grillet ». In: Gelz, Andreas/Ette, Ottmar (Hrsg.): Der französischsprachige Roman heute. Tübingen (Stauffenburg), p. 175.
[23] Viart/Vercier, p. 26.
[24] Voir Viart/Vercier, p. 27.
[25] Voir Hubier, Sébastien (2003) : Littératures intimes. Les expressions du moi, de l’autobiographie à l’autofiction. Paris, Armand Colin, p. 121.
[26] Collona, Vincent: L’autofiction (essai sur la fictionnalisation de soi en littérature), http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/04/70/04/PDF/tel-00006609.pdf, 19 mai 2007, p. 1.
[27] Schlickers, p. 173.
[28] Hubier, p. 123.
[29] Fryčer, p. 196
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